Le Plafond

Une minute de lecture

Allongé sur le lit, le plafond nous regarde

De ses yeux creux et froids, assombris par la nuit,

Il glisse sous nos fronts en silence et grand bruit,

Et le rêve pourfend de sa langue blafarde.

Sous son air innocent, il sirote à la coupe

La sueur de tout corps prisonnier de ses draps,

Trou noir où le penser, tel un millier de rats,

S'immisce en masse obscure et prestement s'attroupe.

Assoifé, ce plafond nous pompe par les tempes,

Se charge le gosier de ténèbre et de sel,

Puis sans honte nous tend, même un soir de Noël,

L'image d'une corde accrochée à nos rampes.

Et c'est victorieux qu'il nous sourit parfois,

De ses lèvres d'ami, gardien de nos cellules,

Il promettait soleil, champs de fleurs, libellules,

Et non ce vieux rocher où s'enflamment nos voix.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Thomas Hillokâ ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0