9.
À la tombée de la nuit, lorsque le bruit s'efface, que la lumière s'éteint, mon cœur s'emballe.
Impatiente de tranquillité, mon esprit abîmé se libère de ses chaînes et navigue dans l'obscurité de mes peines.
Quelques instants suffisent pour apaiser mes craintes et comprendre mes larmes.
Étendue sur l'herbe humide, le regard attiré par la sphère de mes songes, j'étale mes mots sur la mélodie de tes maux.
J'entends ta tristesse et te raconte la mienne.
Qu'en est-il de nos secrets murmurés, lorsque tes sanglots bercent mon âme ?
Qu'en est-il de nos passions susurrées, lorsque mes perles salées éveillent tes sens ?
Souffle-moi tes vérités, quand ta lueur effleure ma peau.
Je te chanterai les miennes pour que ne faiblissent pas les éclats de ta joie.
Entends-tu mes pensées lorsque mes yeux admirent ta pâleur, splendeur de mon cœur ?
Entends-tu, nuit après nuit, ma rancœur ?
M'entends-tu, lorsque je hurle de l'intérieur, les retombées de leurs erreurs ?
Tu es la seule, qui dans le silence, soulage mes peurs.
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