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2 minutes de lecture

Salut. Le chapitre ici est super court, parce que j'ai dit ce que j'avais à dire. Il servira un peu de transition pour le suivant. J'espère que vous comprendrez, et bonne lecture.

Elles partirent le lendemain matin vers 8h, un vent froid soufflait. Shae frissonnait à cause de son trench ouvert et malgré ses gants. Erin parla, de manière assurée, de l’arme qu’elle allaient chercher. Elle annonça :

« La carte qu’on va abattre, c’est la lame angélique. On va la chercher, on trouve cet enfoiré, on lui plante la lame dans le cœur et c’est réglé. »

Shae s’étonna :

« Pourquoi on va pas la fondre en balles ? On a le temps.

— Les balles, c’est trop rapide et trop simple. J’ai envie de voir le plus rapidement possible la jolie lumière dans ses yeux s’éteindre. Et en plus, il faut aller le tuer le plus rapidement possible avant qu’il ne bouge. »

À cette réponse, Shae se contenta d’un regard sceptique. Une fois sur St Michaels, Erin lui désigna un vieux bâtiment : c’était ici. Elle négocia rapidement et réussit à en tirer 900£, et dans la rue, elle lança à Shae :

« Maintenant, y’a plus qu’à aller le débusquer. Un contact m’a donné sa localisation. »

Cette phrase fit revenir en mémoire à Shae les longues nuits de chasses, les tuyaux mystérieux, les explications évasives et, l’espace d’un instant, elle se sentit replonger dans cette époque. Son visage ne bougea pas, sa voix se fit glaciale, elle lança à Erin qu’elle en avait assez : « Continue ton tir aux pigeons sur les monstres. Moi, je me casse. » Alors qu’elle tournait les talons, Erin, la tête basse, l’interpella :

« D’accord, alors quoi ? Tu vas laisser tomber le boulot et ceux qui ont besoin de toi ? Tu vas les laisser à la merci des fantômes, des monstres, des loups-garou ?

— Oui. J’en ai assez.

— Et qui va venir pour eux maintenant ? Tu sais qu’on est le seul rempart entre les gens et ces abominations ! »

Shae se retourna brusquement :

« Arrête tes conneries, Erin ! T’en as rien à foutre des gens, tu te bats dans l’espoir qu’un monstre finisse par t’arracher la tête et que tu ne laisseras pas une trace trop merdique sur cette terre. Tu aurais pu te tirer une balle de fusil pour en finir mais tu ne l’as pas fait. Tu sais pourquoi ? Parce que mourir seule dans ton appartement, ça ne t’intéresse pas. Toi ce que tu veux, c’est mourir en combattant, quitte à entraîner les autres avec toi.

— Wow. Tu te prends pour une psychologue parce que t’as fait médecine, ou parce tu veux me sauver alors que tu as échoué à sauver Kerry ?

— Va te faire foutre, Erin. Démerde-toi. »

Shae tourna de nouveau les talons et s’en alla. La nuit tombée, lame dans le poing, Erin faisait face à l’entrepôt qui abritait l’ange, seule.

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