Cette chaise aura vu passer les fesses de bien des personnes... Le jeu, c'est de deviner qui est là maintenant. Je dirais...mon père ? Je ne l'ai pas encore vu...enfin...entendu.

- Salut.

Ah...Kévin, quelle mauvaise surprise.

- J'espère que tu ne m'en veux pas trop.

Il fallait y penser avant de me percuter con****.

- Après m'être excusé, je ne comptais plus revenir pour être honnête. Je me sentais bien trop coupable. Et pourtant, je suis là. Tu veux savoir pourquoi ?

Non, je veux que tu partes.

- Ils ont vu la vidéo de surveillance. Tu as traversé sans regardé. Tu ne t'ai même pas arrêter. Nous étions tout les deux en tord en fin de compte. Mais, même si je n'ai pas été punit pour ma faute grave, je me sens entièrement responsable. C'est pour cela que je suis allé voir ta mère.

Quoi ? Mon meurtrier est allé voir ma mère ? Il est suicidaire ou quoi ?

- Je me suis excusée aussi auprès d'elle. Elle est vraiment très gentille et m'a assurée qu'elle ne m'en voulait pas, que j'étais encore jeune. Elle m'a même fait part de ses pensées, elle est persuadée que tu es toujours en vie et que tu as conscience de ce qu'il t'arrive.

Et elle a raison.

- Si tel est le cas, tu dois vraiment t'ennuyer. Je ne sais pas comment je réagirais si cela m'arrivait....ce serait horrible...c'est pour cela que j'ai pris une décision qui me permettra de me racheter en même temps. Je viendrais tout les jours te tenir compagnie, pour faire passer le temps.

Quelle chance ! La personne que je déteste le plus au monde va passer plus de temps avec moi que mon entourage que j'aime !

- Et je vais commencer dés aujourd'hui. Alors...par quoi commencer ?

Allume la télévision, ce sera toujours plus divertissant que de t'entendre parler de toi.

- J'imagine que, tu te demande à quoi ressemble la pièce, nous pouvons débuter sur un descriptif, qu'est ce que tu en penses ?

Que pour le coup, ce n'est pas une si mauvaise idée.

- Alors, c'est une chambre avec des murs jaune assez clair, le toit est blanc, la pièce dans laquelle tu es, est de forme carré. Mais avant celle la, il y a un couloir, munit d'une porte blanche sur la gauche, donnant certainement sur une salle de bain, je n'y suis pas allez. Ton lit est typique d'un lit d'hôpital. Il y a une petite commode blanche à ta droite et un fauteuil sur lequel je suis assis, jaune, parsemé de petits carrés orange.

Ok...

- Est-ce que tu veux savoir à quoi tu ressembles ?

Je préfère ne pas savoir.

- Alors... tu as un bandeau tout autour de ton visage, on ne voit que le bat de ton nez et ta bouche.

Pourquoi est-ce que tu demandes mon avis si tu ne le prends pas en compte ?

- Ce n'est pas très jolie à voir. Je pense que je vais m'arrêter la pour ne pas t'effrayer.

Oui, il vaut mieux.

- Hum...moi, tu te demandes peut-être comment est-ce que je suis. Cela doit être perturbant qu'un inconnu dont tu ne connais que la voix te parle tout les jours. Alors voila, je suis brun aux yeux bleu. Mes cheveux sont cours sur les côtés puis un peu plus long sur le dessus. Je suis bouclé. Ma peau est légèrement bronzé. Je fais 1m83. Je porte une chemise bleu clair avec un short en jean basique et des chaussures adidas bleu clair aussi avec des bandes blanches.

Je n'en ai rien à faire...

- Est-ce que tu as gardé le sens du toucher ?

Je ne sais pas.

- Je suis en train de toucher ta main.

Alors non. Mais attends...pas les pattes !