Chapitre 12 : Premier copain
- Alors commençons.
OK.
- Tu n'as jamais eu de petit ami. Pourtant, ce n'est pas le physique ni l'assurance qui te manque. Le problème vient de toi et non pas des autres. Tu n'es jamais tombée amoureuse.
D'accords...donc dans l'histoire...je suis comme une populaire mais sans être une pute ?
- Toutes tes amies pensent que tu t'es...comment dire...que tu as couché avec plein de mec. Tu t'en vente pour garder ta place. Tu y tiens vraiment, trop peur d'être rejeté.
Un classique.
- Le problème, c'est que pour la première fois de ta vie, tu tombes amoureuse.
En quoi est-ce un problème ?
- Le gars dont tu tombes amoureuse est un coureur de jupon, il touche à tout ce qui bouge et ne s'arrête pas à une seule personne. Cependant, tu as l'impression qu'il est différent avec toi...il prend son temps...
Mais ?
- Le truc, c'est que ce n'est qu'une impression. Ce n'est pas un coureur de jupon pour rien. Il sait amadouer toutes les filles pour mieux les larguer après.
Triste sort.
- Sauf que tu l'aimes. Tu y crois. Tu lui donne ta virginité et il te largue le lendemain.
Comme souvent. Tous des enfoiré*.
- Tu es dévasté.
Très gay...
- Tu l'observe du coin de l'œil dans tout ses fait et gestes. Tu l'as dans la peau. Tu t'en veux de l'avoir aimé. Tu t'en veux d'avoir aimé un jour...tout était tellement plus facile avant.
Et la chute ?
- Puis, un jour, en sortant du parking du lycée comme tout les soirs, tu le vois, lui, mais pas seulement. Il est accompagnée d'une jolie jeune fille. Il l'embrasse fougueusement. Et tu ne peux pas t'empêcher de regarder la scène. Ton cœur se brise en mille morceau alors tu te force à détourner le regard. Puis, te rendant compte que tu roulais toujours...tu aperçois la jeune fille traversant rapidement...tu appuies de toute tes forces sur la pédale de frein...mais il est trop tard...elle est projetée loin de toi...te laissant face à une vision d'horreur et une culpabilité à vie.
Waouh.
- Maintenant tu vois les choses à ma façon. Mis à part que pour moi...c'était une petite amie et non un petit ami. Ça n'excuses en rien ce que j'ai fait...mais j'espère que tu comprendras....
Et sinon...plus joyeux tu n'as pas ? Enfin...c'était tout de même très intéressant à écouter. Je dois avouer que tu es un bon narrateur. Puis, il faut se rendre à l'évidence, je ne vais pas me mentir à moi-même encore longtemps, je t'ai pardonné depuis un petit moment déjà. Même si une infime partie de moi est rancunière à souhait.
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