Chapitre 20 : A dieu ou...

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Chacun vient déposer des fleurs tour à tour dans mon cercueil, un vœux de ma mère. Ce ne sont pas toutes les mêmes. Elle voulait que chacun en choisisse une chez le fleuriste pour qu'elle représente la personne qui me l'offre...une sorte de dernier adieu qui leur serait propre.

C'est au tour de Kévin. Il dépose un pissenlit. Je suis...j'étais allergique...

- Beth...tu vas nous manquer...dis toi que au moins...dans tout cela...la pointe positive...c'est que tu ne subit plus ces allergies...tu peux enfin apprécier la présence des pissenlits comme il se doit.

Atchoum !

Tout le monde se met à hurler.

Je ne vois plus rien, mes yeux me pique et des larmes coulent.

Atchoum !

Un nouvel éternuement provient de ma bouche.

Mon nez coule. Cette sensation est désagréable. Je me sens de nouveau lourde. Cela fait longtemps que je n'avais pas ressentit ce poids...c'est...non...c'est impossible...c'est...c'est mon corps !

J'ouvre mes yeux bouffis par les allergies pour voir le regard estomaqué que ma famille, mes amis et tout mes proches, qu'ils portent sur moi.

ils ne doivent rien comprendre à la situation. Ce n'est pas tout les jours que l'on revient d'entre les morts !

Atchoum !

Je me redresse et sens le pissenlit à plein nez, en prenant soin de bien coller la fleur à mon nez.

Atchoum !

Donc tout ça est bien réel !

Un grand sourire se dresse sur mon visage. Pour une fois que j'aime ces maudites allergies !

- À tes souhaits...

Kévin !

- Merci...Kévin...

Il me regarde, les yeux comme des soucoupes.

- Je...tu...

- Je me souviens de tout. J'étais bien réveillée.

Ma voix est enrouée, et pourtant qu'est-ce que cela fait du bien de la retrouver !

- Je suis désolé.

- Je t'ai déjà pardonné...dans ma tête...j'ai répondu à toute tes question...dans ma tête. Tu as été un bon divertissement...

- Désolé...

Le pauvre est encore sous le choque...moi aussi...mais je suis à la fois pleine de joie, de vie, de tout ce que l'on peut ressentir après avoir échapper de justesse à la mort !

- Non, c'est moi qui suis désolée.

- Que...quoi ?

- Je suis désolée de ne pas avoir regardé avant de traversé, désolé que tu es un père aussi tordu, que tu es vécu une séparation douloureuse, que tu es dû subir mon accident, culpabiliser, désolé aussi que tu es tué ton père, mes condoléances, ça nous fait un point en commun...mon père est mort par ma faute...désolé que tu te sois fait viré, que tu sois venu t'ennuyer avec moi tout les jours, que tu te sois fait frapper par Fabrice, que tu es eu des ennuis avec la justice...mais par dessus tout, désolé d'être tombée secrètement amoureuse de toi...parce que je ne pourrais pas resté une simple amie avec tout ces sentiments...nous allons devoir nous séparer...

Je n'ai pas le temps de continuer mon discours improvisé que des lèvres se collent aux miennes...ses lèvres...Kévin...

C'est 1000 fois plus agréable que lorsque Fabrice m'a embrassé.

Voici la fin que j'attendais temps...voici ma bonne nouvelle des 80 jours, tout les 80 jours, quelque chose de bien m'arrive.

J'ai un petit copain, j'ai fait le ménage dans ma vie pour ne garder que le principale, j'ai grandit et apprit à vivre avec ce monde ingrat...j'ai appris à être heureuse en toute occasion.

Et je comptes bien mettre à profit tout ses savoir lors d'un tour du monde avec Kévin, la caravane, et mes prothèses !

Mon histoire est complètement dingue et peut-être un peu fantastique mais j'espère que certains en auront tirés des leçons !

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