Les huit pêchés capitaux de notre civilisation
Le 10 juin 2022
Tout le monde connaît Greta Thunberg la jeune militante suédoise qui dès l’âge de 15 ans s’est engagée pour la cause écologiste. D’autres, plus âgés, nous avertissent depuis quelque temps sur les dangers que court notre planète. Mais ce mouvement n’est pas récent, il a eu ses pionniers. L’un des faits marquants dans ce domaine est la publication du rapport du club de Rome en 1972, le fameux « Meadows report » qui met en évidence la nécessité de mettre fin à la croissance afin de préserver le système mondial. Il faut aussi mentionner Jean Dorst, naturaliste visionnaire qui dès 1965 a alerté le monde sur les dangers que l’activité humaine faisait courir à l’ensemble du monde vivant.
Le livre de Konrad Lorenz publié en 1973 prix Nobel de physiologie la même année s’inscrit dans cette lignée de précurseurs, visionnaires.
Il commence ainsi son livre : « L’humanité contemporaine est en péril… Il est donc du devoir du savant de tirer la sonnette d’alarme. »
Konrad Lorenz s’appuie sur son expérience de scientifique et analyse l’évolution de nos sociétés à la lumière des enseignements de la biologie et de l’éthologie. Il liste huit faiblesses de notre civilisation, chacune faisant l’objet d’un chapitre détaillé :
1 - Le surpeuplement de la terre
2 - La dévastation de l’environnement naturel
3 - La course contre soi-même (développement à outrance de la technologie)
4 - Une tiédeur mortelle (la disparition de tout sentiment fort et de toute émotion par l’amollissement, les progrès et la technologie et de la pharmacologie provoquant une intolérance croissante à tout ce qui peut entraîner le moindre déplaisir).
5 - La dégradation génétique
6 - La rupture de la tradition
7 - La contagion de l’endoctrinement (quand il réussit à rassembler des multitudes humaines, des continents, voire l’humanité entière autour d’une doctrine fausse et perverse)
8 - Les armes nucléaires (c’est le danger le plus facile à éviter, il suffit de ne pas en fabriquer ou de ne pas les utiliser, mais étant donné l’incroyable bêtise collective de l’humanité, c’est déjà un but difficile à atteindre).
Un chapitre de conclusion aide le lecteur à faire une bonne synthèse de l’ouvrage et a en retenir les idées principales.
Un petit retour dans le passé pour mieux comprendre comment nous en sommes arrivés là alors que nous savions ce qui allait se passer.
— « Les huit péchés capitaux de notre civilisation », Konrad Lorenz, Flammarion, 1973, 166 pages.
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