CHAPITRE 5 - Le sexe.
Après cet évènement dérangeant, j'ai grandi dans la notorié des nouveaux jours.
Mon pre est mort d'une infection rénale, causée par tour de rein, ma mère a vendu la maison et est passée au chômage.
Et moi, j'ai passé la barre des dix-huit printemps, de quoi être fier !
J'étais dans ce trou paumé, avec une Vespa rouge-blanche, Ines et Noah et une longue ligne rectiligne qui me longeait.
La Vespa hurlait de plaisir sur les routes, elle m'abandonnait à la nage entre métal et moteur.
Mais soudain, je le vis. Je faillis passer au travers d'un muret de parc, et ma Vespa fit une embardée dans le parc. Tout son corps m'explosa contre les omoplates.
Je la vis.
- Céleste ?
Revenons un tour en arrière.
"La première chose que j'ai aimé chez Gauthier, c'est son sens de l'humour. Après, j'ai apprécié aussi qu'il m'offre son soutien devant cette période de dépression que je parcourais.
Je me confis : j'ai toujours été dans les pires catastrophes. J'avais à peine six ans quand un des réacteurs d'un avion a explosé et que l'avion a fait une chute libre devant l'Aéroport de Montpellier. Après, j'ai failli me noyer à cause d'un robinet défaillant qui m'a entrainé dans une chute mortelle. Et après, l'appartement quand j'avais douze ans a pris feu. C'est trop con, personne ne va m'écouter de toute façon...Et quand Gauthier m'a dit...m'a dit, enfin, vous voyez..., j'ai été éberlué et je n'ai su que dire en fait !!! J'ai enfin réalisé que mon remède était l'amour et je me suis mis avec un cinquième nommé Jim, une racaille qui n'avait pas les meilleurs résultats. J'ai laissé sur le banc de touche Gauthier, j'en ai payé les conséquences.".
Céleste avait été ma première amie en temps de Léonie, mais c'est vide devenu réciproque jusqu'à ce qu'elle ne veuille PLUS me fréquenter.
De là, Céleste pleurait, ses joues rouges et ses yeux enflammés en train d'hurler de tristesse. Alors j'ai refait une cascade en arrière et je vous jure que j'ai vu un sourire sur son visage de starlette.
- S'lut m'ame Célesta !!
- Bêta, viens m'faire un câlin !!
Un câlin ? Un câlin. Et ce n'est pas fini sinon on serait loin de tout.
Le câlin n'était qu'une planque superficielle pour que ses lèvres me frôlent, qu'on se fondent dans la foule, que mes mains agrippent ce qui n'est pas courant de toucher lors d'une première étreinte.
ET CE N'EST PAS FINI !!!! Elle est partie en arrière, stupéfaite, je lui ai proposé de la raccompagner en Vespa, elle a accepté.
On a traversé la VILLE en moto (la ville est toujours le meilleur aliment de l'amour-passion) et on a dévoré les paysages comme des Petit-Lu fondus. J'ai aimé la ballade, aimé sa ballade dans ses eaux chez elle.
Elle m'a projeté au mur, pas le temps de répliquer qu'un autre coup, plus puissant, m'attaque de plein flanc dans la poitrine, m'obligeant à enlever et ma braguette et mon tee-shirt. Nos lèvres sont scotchées, pas notre esprit.
C'est le sexe, et dans sa chambre, ç'a pue que de ç'a, avec des clients pour malaxer ses seins et juger la qualité de ses fesses, c'est une prostituée enfantine, Mon dieu !
- C'était joli...
Pas pour moi.
Pour moi, c'est un champ qu'on brûle sans pitié, et qui ne veut jamais s'arrêter. Les tournesols, les roses, les géraniums : calcinés, pleins de poussière.
- A demain.
(S'il y a un autre lendemain...)
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