Tous les jours ou presque, j’ai mon moment en dehors du temps. Ces précieuses minutes qui durent pratiquement une heure, sont celles que je passe à me balader avec mon chien, dans la forêt autour de chez moi.

Qu’il fasse chaud, froid, qu’il pleuve (on est en Bretagne donc ce n’est pas si rare que ça) ou qu’il neige (ça, c’est beaucoup plus rare) ou qu’il vente (j’évite les balades dans les bois les jours de tempête, pas envie de me prendre un arbre sur la tête quand même), je sors avec mon chiat (ma chienne Tromboline, un mélange de chien et de chat) pour sa balade quotidienne.

J’adore la voir gambader, courir, sauter, se baigner dans les flaques, parfois partir à fond de train sur la piste d’un animal sauvage (qu’elle finit toujours par perdre). La voir trottiner avec ses petites oreilles qui ballotent à chaque pas me fait sourire et rire.

Le week-end souvent ma compagne est aussi avec moi durant cette marche dans les bois. Notre promenade n’est qu’une longue conversation (notre vie n’est en fait qu’une conversation qui s’interrompt de temps en temps pour reprendre de plus belle).

Mais quand je suis seul, ce moment est celui où, un peu comme dans un rêve, mon esprit se repose, se met en roue libre. Généralement, les nouvelles histoires surgissent durant ces moments-là. Ce qui finalement est compliqué parce que ces nouvelles histoires apparaissent dans la tête nettement plus vite que je ne parviens à les écrire.

Je sais que je me disperse facilement, en commençant plusieurs manuscrits en même temps, mais cette « mauvaise habitude » n’explique pas tout. J’ai effectivement trop d’idées pour la capacité que j’ai à les retranscrire noir sur blanc. Au moins, je n’ai pas d’inquiétude à avoir sur cette foutue page blanche qui panique certain.e.s.

Ces balades sont aussi souvent l’occasion de faire le point, sur des sujets compliqués, familiaux, émotionnels et débouchent fréquemment sur une clarification de mes idées embrouillées le reste du temps.

Ces balades sont donc une nécessité pour moi, pour ma santé, pour mon équilibre et me permettent aussi un contact avec la nature qu’on peut vite oublier quand on est scotché devant un PC à écrire ce qu’on a dans la tête.