La fuite.

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J'ai un souci, je crois, avec les addictions.

Du moins, j'aime abuser des choses qui me font du bien, simplement.

Ainsi, la fuite que peut me procurer telle ou telle chose, fait que je m'y adonne toujours un peu plus.

Aussi, j'analyse toujours tout, pas que je sois plus intelligent qu'un autre, juste que mon cerveau fonctionne ainsi, j'imagine que dans bien des cas, je me trompe ! Mais là n'est pas la question, et elle n'est pas non plus de savoir si fuir m'est bon.

Mais, de mes observations, je tire des conclusions, auxquelles je m'attache plus ou moins, jamais complètement, je crois, ne pouvant rien absolument vérifier.

Bon...

Pendant une très longue période, ça a été les jeux vidéo, puis la drogue, et enfin les deux allié. Si pour la drogue, je suis surtout resté sur le "simple" cannabis, en ayant testé assez d'autres pour savoir que c'est celle qui me convenait. J'ai décortiqué la plupart de ses effets sur moi, et si j'y ai trouvé du bon et du mauvais, j'ai surtout compris qu'au bout d'un moment, ça ne servait plus à grand chose.

Et c'est le même constat que j'ai fait des jeux-vidéo, si je m'y suis adonné pendant longtemps, le spectre du possible étant assez ouvert, au bout d'un moment, je n'ai plus pu m'y évader comme je le faisais auparavant. J'ai développé une espèce de tolérance comme on le fait, je crois, avec à peu près tout ce qui remplit un peu trop notre vie.

Dans les deux cas, et certainement inconsciemment, j'ai essayé de gérer cette tolérance en cherchant toujours plus loin, en fumant plus, ou en jouant plus, essayant plus de styles ou autre.

Mais toujours, il y a un stade ou ça s'arrête, où vous ne pouvez plus réellement trouver plus. Du moins, pas dans l'immédiat. Par exemple dans les jeux-vidéo, j'imagine que le futur apportera des possibilités de fuir plus intenses.

Donc quand cela arrive, il faut passer à autre chose, trouver une nouvelle échappatoire. Et, visiblement, pour l'instant, c'est celui de l'écriture que j'ai choisi. La possibilité, même simplement mentalement, de m'évader dans un monde que je crée.

Mais en y réfléchissant dans la nuit, m'est venu cette "crainte" :

Si dans le virtuel, comme dans le réel, je peux voir des limites relativement précises, qu'elles soient techniques ou psychologiques, où sont celles de l'imaginaire ? Y'en a-t-il seulement ? Vais-je donc pouvoir fuir ici indéfiniment ?

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