Enfer glacé
Ah ! Quel cours barbant ! Je ne puis plus suivre et il me semble nécessaire d’exprimer mon désarroi ! Espère-t-il sincèrement que cent inconnus puissent se plier aux règles qu’il a édictées sans nous consulter et ce, sans se révolter ? Non, mon bon seigneur, je refuse de rester un instant de plus écrasé sur ce siège de glace, à vous écouter proférer des insanités entièrement déconnectées de la réalité. Vous osez affirmer avoir la science infuse, mais votre air grandiloquent ne fait que grandir un peu plus la haine que je vous voue. Ne sommes-nous rien de plus que des sous-fifres, dans votre cerveau étriqué ? La seule notion que vous m’inspirez, et non m’apprenez, est la coercition. Pourquoi, me demanderez-vous ? Vous êtes durant l’espace d’une heure et demie notre tyran, qui refuse ma prose et nous impose ses idées mal placées. Je ne suis pas plus mouton que je ne vous porte de l’admiration et, je l’affirme et le confirme, votre air maniéré ne saura vous conférer un quelconque pouvoir. Attaquez tant que vous le pouvez, jamais je ne me plierai à vos grands désirs de supériorité. Vous pouvez essayer de me contrôler, mais les symboles cunéiformes projetés dans cet enfer glacé ne sauront me contrôler ni m’intéresser. Qu’en dites-vous, êtes-vous offensé ? Mon âme anacréontique vous aurait offusqué ? Vous me semblez bien fébrile pour être outré pour de simples pensées évoluées, bien éloignées de votre esprit étréci. N’est-ce là pas toute la majesté de votre stupidité ? Vous pensez tout contrôler, mais vous êtes bien incapable d’assumer quelconque responsabilité…
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