Disparition

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La Jolie se baladait parmi les arbres, la forêt toujours chantante sous le soleil brillant, elle attendait toujours des nouvelles de son charmant. Cela faisait cinq jours et l'inquiétude pointait en son sein aimant. Elle revenait du bureau de poste, et toujours rien. Que faisait-il qui ne lui permettait d'écrire un petit mot qui lui confirmait, qu'il allait bien, était bien arrivé? La solitude lui seyait, elle s'occupait de leur deux chiens, du cheval qui restait, des poules, des lapins et des gorets. Et une fois qu'elle avait terminé, elle retournait dans ses livres adorés! Seulement à cet instant, elle ne pouvait se concentrer. Quelque chose la perturbait. Une intuition lui soufflait que son cher mari tant aimé n'était pas en sécurité. Elle préférait marcher, jusqu'à ce qu'elle dîne et dorme, jusqu'au matin, où elle prendrait le même chemin, espérant une lettre, enfin! Les autres qui l'avait vu faire des allers retours dans les rues du village d'à côté, s'étaient moqués et avaient jasés. Elle s'en moquait, elle avait confiance en son mari, ils avaient tant vécut, avant puis ici. Elle était de ces personnes qui vivent à travers leur coeur, toujours aimante et confiante. Mais aujourd'hui, elle avait peur. Elle espérait que la nuit tombe vite, qu'elle puisse dîner et s'endormir, car demain, peut-être... Et si rien ne venait? Elle chassait cette pensée. Elle continua de marcher alors que les chiens allaient et venaient en courant, les babines au vent. Quand le soleil déclina, elle prit le chemin de la cabane, chantant un air doux et mélancolique sur la révolution. Alors que les derniers rayons disparaissaient, la cahutte apparut et elle se sentie pleine de sérénité. Elle prépara son repas, des courges braisers avec quelques lamelles de viandes séchées et finit par quelques framboises. Repus, elle alla s'installer pour la nuit, sachant d'avance qu'elle ne dormirait pas, elle installa les couvertures et les coussins sur la terrasse, et fut vite rejoint par les chiens. La nuit était claire, la lune brillait ainsi que les étoiles, cela faisait du bien après plusieurs nuit de voile. Elle se prépara une tasse de lait chaud au miel, prit son livre et dégusta avec gratitude des heures durant, mots et boissons miellés sous le ciel étoilé.

Le lendemain elle s'éveilla à l'aube, les chiens l'accueillant comme s'ils ne l'avait pas vu depuis une paye! Elle rangea couvertures et coussins, alla se débarbouiller le visage et les mains, mangea quelques fruits et partit. Elle vit les regards sur son chemin, les lèvres remuer, distillant le venin. Une fois arrivée elle ne parla même pas, le postier lui fit un grand sourire et lui donna une lettre. Elle l'ouvrit immédiatement, ses yeux mirent du temps à transmettre les infos, et les traiter mit encore plus de temps au cerveau... Les gros bonnets lui demandait si son mari était partit, car voilà maintenant quatre jours entiers qu'ils l'attendaient impatiemment et ne voyaient rien arriver! Elle se sentit alors faible, les jambes tremblantes, elle sortit de la poste et s'asseya sur un banc, la peur au ventre. Elle l'avait vu partir et eux ne l'avaient jamais vu arrivé, se pouvait-il qu'il ne soit qu'égaré? Elle en doutait, il avait une boussole dans la caboche son homme, elle le savait aussi bien en forme, enthousiaste, impatient, il n'aurait pas fait durer le voyage, même pour un court moment. Il avait disparu, il fallait admetttre l'inadmissible mais elle allait le retrouver, tenter l'impossible.

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