Les jours s'écoulèrent, toujours pareils, sans rien de nouveau. Le Monstre venait de temps en temps, pour la nourriture et l'eau, son mari toujours aux abonnés absents, elle, elle s'inquiétait horriblement. La Jolie se concentra sur l'écriture et la méditation, des récits d'aventures et de tendres projections. Une nuit alors, elle s'éveilla, dans le couloirs venaient des pas. Cela n'était pas commun à son hôtesse, elle recula contre le mur, envahie d'un grand stress: se pouvait-il que l'autre Monstre soit déjà là? Qu'il veuille d'elle comme esclave ou repas? Les pas arrivèrent près de la porte, dans le noir? C'était quelqu'un qui se voulait discret, elle reprit espoir. La porte s'ouvrit presque sans bruit et quelqu'un entra, elle faillit défaillir en reconnaissant son mari qui la regardait, fou de joie.

" Je crois... Je crois que je sais qui tu es. Elle trembla. Viens, nous partons, prends mon bras." Il lui tendit la main, elle hésita une seconde. Les autres pouvaient-ils la voir telle qu'elle était? Les pouvoirs du Monstre pouvaient-ils se distancer? Elle plongea ses yeux dans ceux de son amant et y lu une confiance inédite. Elle prit sa main, la serra un instant, ébahie par cette joie subite. Il la tira légèrement pour la faire avancer, elle se secoua et se mit à marcher. Ils longèrent les couloirs et les salles, lui serein, maintenant habitués aux dédales. Et, enfin, ils sortirent tout deux du chateau! Dehors les attendaient leurs chiens et leurs chevaux! La Jolie était époustouflée, comment cela était-il arrivé? Ses rêves les plus fous étaient en train de se réaliser. Ils ne rentrèrent pas chez eux cependant, ils prirent plus au sud, et elle devina où ils allaient aisément! Ils avaient des amis un peu partout, mais ceux-là étaient ceux qui restaient les plus doux. La Jolie espérait de tout son coeur qu'il la voit avec son visage, ses traits, sans leurre. Ils y arrivèrent en quelques heures et furent accueillit chaleureusement! Oui, il la voyait telle qu'elle était, tous étaient contents! Ils fêtèrent leurs retrouvailles à la taverne tenu par une de leurs équipes, ils rièrent, discutèrent, partagèrent de la bière et des frittes. Les festivités durèrent ainsi quelques jours, ils revinrent ensuite à leurs activités, aidés joyeusement par les deux réfugiés. La Jolie voyait que le regard de son aimé continuait de changer, un soir il alla la retrouver et ils échangèrent un baiser. La vie était heureuse et simple, pourtant quelque chose vint la chercher. Elle pensait aux Monstre, et à leur maison délaissée. La communauté de leur village, la tristesse d'une châtelaine en naufrage. Elle lui avait fait beaucoup de mal, c'était un fait, pourtant entre elles il n'y avait pas que de l'inimitié. Du moins, la Jolie le croyait. Bien que leur discution la laissait toujours découragée et triste, elles avaient partagées, leurs joies et leurs douleurs, bien qu'à travers un dialogue teinté de peurs. Elle avait vraiment essayé de lui donner de l'amour. Où s'en était-elle persuadée? Pourtant, elle aurait voulut que tout se soit bien terminer, pour son mari, pour le Monstre et elle-même, que tous soient éclairés! Par les rayonnements d'un bonheur enchanté, qui naîtrait de leurs coeurs guérrit et soulagés. Elle eut envie d'y retourner, cette fois de son plein gré. De retourner chez le Monstre et d'aller lui parler. La laisser à son sort? Elle ne pouvait s'y résigner... Elle croyait que chaque experience apportait du positif, et elle en voulait pour tous les protagonistes. Elle en parla à son mari, il la comprit, il l'aimait et il se prépara même à l'accompagner.