08/09: Rêves énigmatiques
Laissez moi vous conter, depuis mon lit printanier, mon rêve dernier, que j'avais fort peu escompté. Ou du moins, une suite de rêves, juxtaposés, imbriqués entre eux.
Non pas que stage manque de matière, à son sujet je pourrais aisément composer quelques vers.
Néanmoins, la nuit dernière me paraît si singulière, si bigarée, je me dois de vous prendre pour témoins, car assurément ce songe vaut le détour.
Ma mémoire me jouera sans doute des tours, quoique mes souvenirs ne me semblent guère illusoire, seulement désordonnées, discontinues, comme si une nuée entravait mes sens. J'étais en effet si subjugué par ce spectacle que mon esprit ne pouvait saisir les desseins cet onirique oracle.
Tout d'abord je m'éveillais dans une immense vallée, des champs d'orge, de seigle et de blés s'étendaient à perte de vue. Trois villages, dont un de style médiéval derrière moi et un autre avec des maisons à colombages à ma droite, le troisème avait des maisons aux murs de pierres blanches et aux toits d'ardoise . Les trois villages, juchés sur de hautes collines, semblaient toiser la douce vallée. Mais j'avais une autre idée en tête, j'étais en quête d'une village perdu, à trois jours de marches, où jadis naquit un roi.
Je parcourais ces étendues d'espace distordu, et j'arrivais en un lieu fabuleux, empli de tours biscornues. De petites tours perpendiculaires en sortaient un peu en dessous de leurs sommets, comme un cactus. Puis à nouveau d'autres tours plus minimes sortaient de ces petites tours, dans une régression infinie, comme si vous contempliez le reflet de deux miroirs se faisant face. Les sommités éclosaient ainsi les une des autres, s'élevaient vers les cieux de l'apôtre, digne de la cité du roi et l'oiseau. Un éclat luisant en jaillisait et fixait ma rétine sur ces joyaux sacrés d'un blanc nacré.
Je remarquais un batiment, ressemblant au gymnase de mon ancien lycée, avec des meurtrières de verres, à travers desquelles on entrevoyait à nouveau ces amours de tours dotés de bras-tours à angle droits, poussant avec une croissance folle dans le sous-sol tels des champignons de paris.
Soudain, je me retrouvais dans une école, ou plutôt un lycée, je suivais une jeune blonde aux lèvres rubicondes, je la suivais de dos, après avoir parcouru un dédale de couloirs, elle entra dans une salle et me jeta un sourire charmeur. A l'entrée, un professeur à la face immonde et l'air hagard me dévisagea et me lança un noir regard. Toutefois je l'ignorais, pressé de rejoindre ce si joli minois. J'entrais dans la salle, je retrouvais la belle aux yeux azurs et je caressais sa chevelure dorée. Une sensation chaude et plaisante envahit mes mains et je ne songeais plus à rien, captivé par cette céleste vénusté.
Las, je me réveillais ! Ou du moins le rêveur que j'étais quitta le rêve du rêve. Inception. Quelle ne fût pas ma surprise, une maladie envahit mon corps, enfer et damnation ! Ma peau me brûlait, des tâches brunes purulentes tapissaient mon épiderme tel un dalmatien. Ces tâches devinrent des pourritures suintantes , ces dernières m'emportèrent avec toute ma famille dans la peur et la douleur. Mon coeur se révulsait à l'idée de ce destin si macabre.
Enfin, je comtemplais, en tant que spectateur absent pareil à un film des salles obscures, un combat de sorciers, dans la nuit complète, au sommet d'un gratte ciel. Les sorts jaillisaient de ce duel démentiel. Le mage noir, que je suppose être Voldemort, de sa longue cape sortit un grimoire pour régler le sort des preux sorciers. Il récita un incantation aux morts, se transforma en un immense serpent de fer, s'éleva haut dans les sombres cieux, ouvrit grand sa gueule et s'abattit telle foudre, dans la funèbre pénombre.
Voilà, tel était mon rêve confus mais qui me fascine. Si quelqu'un sait interpréter les rêves ou a des idées pour expliquer ce foutoir, son avis m'interesse au plus haut point.
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