Chapitre 02
Je m’habille pour aller voir mes parents. Je les adore, ils ont toujours été très attentionnés avec leurs enfants. Sans eux j’aurais pas pu faire le métier de mes rêves et j’aurais jamais croisé Cynthia.
- Ohhhh Maxou !!! Mon Maxou !!!! Crie ma mère
- Bonsoir Maman.
- T’as des petits yeux dis donc, tu te nourris bien j’espère ? Tu dors assez ?
- Oui Maman, tout va bien.
Mon père arrive et me fait une accolade.
- Ton frère va arriver en retard, comme toujours. Dit mon père.
- Le jour où il sera à l’heure, faudra m’appeler.
On ricane et je me pose dans le fauteuil que j’avais l’habitude de prendre. On a toujours fonctionné avec des places chez moi. Moi j’ai le fauteuil à coté de la cheminée, mon frère Alex à l’autre fauteuil et mes parents le canapé. Il y a toujours la même table basse en bois où mon père pose les alcools et ma mère les petits apéros.
- Ça été à l’hôpital ?
- Ouais on peut dire ça, j’ai perdu un gamin à cause d’un accident de la route.
- Oh c’est horrible.
- On fait ce qu’on peut mais hélas on ne fait pas de miracle.
- Je suis très fière de toi Max.
Ma mère me colle un baiser lorsque j’entends la porte s’ouvrir.
- Désolé je suis à la bourre mais j’ai ramené du pastis papa.
- Ahhhh alors t’es pardonné. Dit mon père en allant embrasser mon frère
- Toujours une bonne excuse toi. Dis-je en l’accueillant à mon tour.
- Et ouais. Ça va toi ? T’as une tête fatiguée.
Comment lui dire que les nuits sont agitées car je ne pense qu’à Cynthia, plus je m’approche de mon but et moins je dors.
- Ton frère sauve des vies, il fait des heures pas possibles, normal qu’il soit fatigué. Dit ma mère
- Je me sens très bien, ne vous inquiétez pas.
Ma mère a préparé un festin, je ne sais même pas comment je vais avoir faim après l’apéro. Alors que mon père discute avec Alex, mes pensées vont vers elle, je l’imagine dormir, nue, un draps sur son corps laissant quelques parties visibles. Je me vois lui caresser sa peau qui doit être douce, lui écarter doucement ses cuisses et puis d’un coup m’enfoncer durement en elle. Elle me regarderait effrayée et j’irais encore plus fort puis je ralentirai pour lui donner de la douceur.
- Max ? Oh Max ? Jte parle !!! Crie mon frère
- Excuse, j’avais la tête ailleurs.
- Une femme ? Raconte tout.
- Non le boulot.
- Tu repenses à ce gosse ? Me demande mon père inquiet
- Ouais.
Alex me demande et me voilà entrain d’expliquer l’histoire de ce gamin qui roulait en scooter comme un con et s’est pris une flaque d’huile, ce qui l’a fait voler à plusieurs mètres sur du goudron. Pas de casque, ni protection, il est était blessé gravement et s’est éteint alors qu’il venait d’arriver. Nous avons tenté de le sauver mais c’était trop tard. Ce genre de scène arrive très souvent dans mon métier alors je suis un peu immunisé par rapport à la mort.
- À table !!! Crie ma mère toute joyeuse, mettant un énorme plat de tomates et mozzarella.
- Hum ça à l’air délicieux. Dit Alex en se mettant à table.
- Toujours aussi fan de tes plats maman. Dis-je
- Mangez les garçons, mangez.
Après cette entrée exquise, ma mère ramène un canard à l’orange, nous précisant qu’elle a fait à la bonne franquette. Je suis incapable de cuisiner ça, alors que pour elle c’est un plat trop simple.
- Maman, c’est délicieux !!! Dit Alex en savourant ses dernières bouchées.
- Y en a d’autres si tu veux.
- Non merci maman.
- Et Elenora, comment ça se passe son nouveau poste ? Demande ma mère à Alex.
Mon frère se renferme comme un huître.
- Ça se passe bien maman.
Mon frère ment comme un arracheur de dents. Sa copine a été muté à 300 bornes d’ici, plus ça va et plus elle lui met des vents et j’en suis sûr qu’elle se tape un autre mec.
- Tu comptes partir la rejoindre ?
- Non maman, je suis très bien ici.
- Oh Alex, comment veux tu que ça fonctionne si vous êtes éloignés ?
- Maman ça va aller.
- J’aimerais bien un jour avoir des petits enfants et mes deux garçons ne sont même pas encore mariés.
Mes pensées vont encore vers Cynthia. Je l’imagine dans une grande robe blanche, des sous vêtements que seul moi pourrais toucher. Je lui ferais l’amour toute la nuit et offrirait à mes parents un enfant, notre enfant. Mais pas tout de suite, nous avons tant de choses à vivre elle et moi.
- Les garçons, voici un fraisier avec les fraises du jardin. S’exclame ma mère
- Oh maman, t’es une déesse.
Alex et moi, nous retrouvons notre âme d’enfant quelques instants en savourant le dessert de notre maman.
- Un petit digestif ? Propose mon père.
- Non merci papa, je commence à fatiguer. Dis-je pour tenter de m’esquiver.
J’adore mes parents et mon frère mais là j’ai que Cynthia en tête. Je dois aller la voir dormir, la voir respirer, la voir rêver.
- Allez file te coucher et sois prudent.
- Oui maman, t’inquiète. C’était très bon ton repas.
- Oh merci chéri, j’aime tellement cuisiner pour vous.
J’embrasse mes parents et mon frère pour me diriger vers ma voiture. Je referme la portière et fais un signe à ma famille puis prends la route. Je ne pense qu’à elle, qu’à son corps qui n’attend que moi. Je me gare dans sa rue et mets le sweet à capuche noir que je mets lorsque je sors de ma voiture. La lumière de sa chambre est très tamisée et lorsque je m’approche discrètement de sa fenêtre, elle est encore avec lui. Il l’a mise à 4 pattes comme un animal, elle s’agrippe aux draps alors que le bassin de son abruti de copain, tamponne son corps. La sueur de son mec coule dans son dos, ça doit faire un moment qu’il lui fait l’amour. Elle a l’air d’aimer ça alors que moi je déteste la voir se donner à un autre. Ma colère commence à bouillir en moi alors que mon corps réagit face à Cynthia inondée par le plaisir. Je retourne à ma voiture et reprends la route. Je ne vais pas chez moi, j’ai besoin de me changer les idées et y en a qu’une qui ne dira pas non…Stéphanie.
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