Chapitre 09
Elle souffre de gros maux d’estomac et se tord sous la douleur. La faim la ronge, doucement, et moi je prends mon petit déjeuner devant elle.
- Tu vois, t’aurais mangé l’autre fois, tu serais pas perfusée ni douloureuse.
- Pitié !!!
- J’avais préparé une belle salade pour toi et tu n’en as pas voulu. Ce n’est pas poli Cynthia.
- Je vous demande pardon. Pitié, aidez-moi.
- T’es prête à manger maintenant ?
- Oui.
Voilà, maintenant qu’elle sait ce qu’est la faim, elle va arrêter de refuser de manger. Je me met à la cuisine et lui prépare un très bon repas.
- Mange doucement, tu risques de vomir sinon.
Elle ne me lâche pas un mot mais mange son assiette et boit.
- As-tu besoin de quelque chose Cynthia ?
- J’ai besoin de partir !!!!
- Non t’as pas besoin de ça, t’es ici chez toi avec moi.
- Vous êtes dingue !!!
Je lui dis que je repasserai avant d’aller me coucher et je débarrasse notre repas.
Je remonte dans ma cuisine, et nettoie notre vaisselle, je repense à ce que je lui ai fais, j’aurais pas du être si dur, elle vient d’arriver, elle ne connaît pas les règles, va falloir qu’elle apprenne sinon elle ne supportera pas ce qu’il l’attend.
22h30, je redescends la voir, elle m’a manqué, elle est toujours là à pleurer, je ne pensais pas qu’on pouvait pleurer aussi longtemps.
Je la regarde, c’est très excitant de la voir comme ça. Je m’assois près d’elle, elle a l’air moins calme, c’est là où les attaches montrent leurs utilités car elle bouge en appelant au secours. Je pose ma main sur sa cuisse et elle continue à appeler.
- Chut, Cynthia calme toi. S’il te plaît. Personne ne peut t’entendre.
Le lendemain je retire sa perfusion maintenant qu’elle mange et boit toute seule. Je lui fais toujours sa toilette mais bientôt il faudra qu’elle passe sous la douche. Le bassin elle l’accepte mais elle montre des signes de constipation. Je lui masse le ventre mais son corps refuse de travailler convenablement. C’est un des inconvénients du bassin, on se retient pour ne pas faire à la vue de tout le monde mais moi je veux la voir sans aucun tabou avec moi.
- Je vais devoir te donner quelque chose pour que t’ailles aux toilettes ma belle.
- Non !!! Pitié !!! Laissez moi !!!
- Si t’es sage, jte donne à avaler, sinon jte fais un lavement, à toi de voir.
Elle se tient sage malgré quelques larmes et avale ce que je lui donne.
- Ça va te travailler tout doucement, ne t’inquiète pas, tu vas sentir l’envie venir.
Elle tire sur ses chaînes et pleure. Elle est magnifique.
- Ton séjour est difficile et t’as bien mangé, tu mérites du plaisir maintenant.
- Pitié, non !!!
J’essaye de glisser ma main entre ses cuisses, mais elle réussit à les refermer.
- Ouvre.
- Laissez-moi tranquille !
Elle se débat comme elle peut, mais je la laisse s’épuiser pour au final la voir se laisser caresser en pleurant. Elle est douce, mes doigts se glissent lentement en elle puis ressortent avec autant de douceur. Alors que je la calme, je m’aperçois que ces articulations sont un peu plus abîmées.
- Tu sais si tu étais plus coopérative, tu te ferai moins mal.
- Laissez-moi, je vous en supplie laissez-moi tranquille !
Elle est touchante. Je ressors mes doigts, elle n’a pas l’air de prendre du plaisir, et moi je veux qu’elle en prenne, on réessayera plus tard.
- Tu as besoin de quelque chose ? Je vais aller me coucher.
- J…J’ai besoin…
Elle paraît gênée.
- Oui t’as besoin de quoi Cynthia ?
Je sais ce qu’elle a besoin, son médicament la travaille, j’attendais ce moment, voir comment elle me le demanderait.
- J’ai…besoin…d’aller…aux toilettes. Dit-elle d’une petite voix.
Ça y est elle l’a dit.
- Et moi j’ai besoin que tu restes calme, tu vas te tenir tranquille si je t’amène aux toilettes ?
- Oui je vous le promets. J’ai vraiment besoin, s’il vous plaît.
Je la regarde alors qu’elle se retient. J’attends un peu, j’aime la voir souffrir, je ne l’explique pas, j’aime ça. Elle a probablement raison, je suis dingue. Cette fille me fait découvrir des choses sur moi que j’ignorais.
- Pitié !!! J’ai besoin !!! J’ai vraiment besoin !!!
Je palpe son ventre et c’est une torture pour elle. Sous mes doigts je sens que ses intestins doivent se vider et très vite car les crampes se multiplient. Elle est en sueur et pleure en gigotant.
- Allez, on va y aller.
J’ai aucune envie de la voir se souiller encore, et je suis très fier qu’elle ait eu le courage de me demander. J’accroche ses poignets à la chaîne que je tiens pour l’emmener en lui rappelant de rester tranquille. Mais elle doit s’arrêter plusieurs fois par la douleur des crampes.
- Allez, encore un peu de courage Cynthia.
Elle se retient fort. Puis je l’amène dans la salle de bain. Je l’installe et me pose contre le mur face à elle.
- Voilà, tu y es.
- M…mais…vous…vous pouvez me laisser s’il vous plaît ?
- Non.
- Svp !!! Oh mon dieu, pitié partez !!!
- Je reste là ! Vas-y ou je te ramène dans ta chambre !
Elle a l’air si gêné. Et pourtant elle a l’habitude d’uriner devant moi mais là c’est plus intime. J’entends son corps se vider et ça me soulage qu’elle se laisse aller. Elle se tord de douleur puis le jet la nettoie. Je lui propose la douche mais elle refuse.
Je la ramène dans son lit et je m’assois à coté d’elle.
- Non s’il vous plait, j’vous en supplie…Détachez moi !!!
- Cynthia, calme toi, c’est juste le temps d’avoir suffisamment confiance en toi, ça ne durera pas, je te le promets, un jour tes chaînes seront plus longues mais tu dois me prouver que je peux t’accorder ce privilège.
Je lui dépose un baiser sur ses cheveux, la recouvre de son drap, lui souhaitant bonne nuit en essuyant ses larmes. Moi je vais voir un peu sur internet les récits des femmes violées, et Cynthia n’a absolument pas le comportement d’une victime. Habituellement, le corps réagit et se ferme, le sien est ouvert, chaud et humide sous mes doigts. Elle a envie de moi je le sais.
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