Chapitre 30
Nous sommes tous à table, la convivialité était là malgré la petite scène de la salle de bain mais ma mère vient d’avoir une idée brillante.
- Cynthia, pour Noël je voulais savoir si tu souhaitais te joindre à nous ? Lui demande-t-elle
- Oh, c’est très gentil de votre part mais je vais passer Noël avec ma famille, je suis désolée.
- Ne le sois pas, je comprends tout à fait.
- Elle sera là. Dis-je plus froidement qu’un Iceberg, regardant Cynthia pour lui faire comprendre qu’elle n’a pas le choix.
- Non, je ne peux pas Max, j’ai toujours passé Noël avec ma famille et ça changera pas cette année.
Mais quelle foutue garce !!! Elle veut me rendre dingue devant ma famille !!! Là elle me gonfle, elle va le regretter !!!
- Cette année on s’est mis ensemble, c’est normal qu’on passe Noël ensemble, donc tu seras là.
- Non.
- Cynthia stp. Dis-je en essayant de garder mon calme.
- Non Max, je passerai Noël avec ma famille ! Tu ne peux pas diriger ma vie !
- Si je le peux et je le fais, tu seras ici point final ! Maintenant tu la fermes !
- Max ça suffit ! Intervient mon père.
La voix de mon père me ramène à la raison.
- Pardon papa. On en reparlera plus tard. Dis-je à Cynthia.
- Y a rien à discuter Max. Dit-elle
- Pitié arrête. Dis-je en serrant les dents.
- Bien, on peut, peut-être passer à mes cadeaux ? Lance Alex pour briser les tensions.
- Oui, je vais aller chercher tout ça. Dit ma mère au bord des larmes.
- Je peux vous aider ? Se propose Cynthia comme pour s’éloigner de moi.
- Oh oui, avec plaisir.
Cynthia suit ma mère et je me retrouve face à mon père et mon frère.
- Maxime, qu’est ce qui te prend ! Je n’arrive pas à te comprendre, d’abord tu fais une scène quand Cynthia part à la salle de bain et là, tu es tellement dur avec elle, tellement dirigiste, mais qu’est ce qui t’arrive ! Me lance mon père.
- Je suis désolé, j’ai dépassé les bornes, je...je suis vraiment désolé.
- Ce n’est pas comme ça qu’on traite une femme Maxime, et sous mon toit je t’interdis d’être cet homme là ! Ce n’est pas comme ça qu’on t’a élevé avec ta mère.
- Je sais, pardon.
Je me confonds en excuse alors que j’ai le cœur qui bat à 2000 tellement elle m’a mis les nerfs. J’entends la chanson du « Joyeux Anniversaire » arriver et Alex me lance un regard compatissant, retrouvant son sourire quand on dépose le gâteau devant lui. J’attrape les hanches de Cynthia et la pose sur mes genoux bien que je la déteste. Je respire son parfum et mon cœur retrouve enfin un rythme normal. On offre les cadeaux et Alex est comme un gamin de 5 ans.
- Merci beaucoup, je vous aime. Merci. Dit Alex enchanté.
Nous mangeons le gâteau et la tension est redescendue.
- Je vais aller balader Salto, tu viens avec moi Frérot ? Me lance Alex.
Mon père me lance son regard qui veut tout dire. Je n’ai pas le choix. Fait chier !
- Ouais bien sûr.
On se lève et je pose un baiser à Cynthia.
- Je vous la confie. Dis-je en caressant son visage.
- Mais oui, elle ne va pas s’envoler, aller file. Me lance ma mère qui a retrouvé son sourire.
Je suis mon frère dehors et on reste un moment sans se parler.
- Alors tu m’expliques. D’un coup me lance-t-il
- T’expliquer quoi ?
- Tes crises là, ce n’est pas toi ça Max.
- Je suis amoureux, je n’arrive pas à gérer ça car j’ai jamais été amoureux.
- Ce n’est pas en te conduisant comme ça que tu vas la garder.
- T’es devenu pro en relation amoureuse toi maintenant ?
Je me rends compte que je l’ai blessé.
- Désolé Alex, je ne voulais pas...enfin...désolé, je suis qu’un sale con.
- Pas de problème t’inquiète. T’es heureux avec elle ?
- Ouais, je ne vois plus ma vie sans elle.
- Ok, elle à l’air cool en tout cas.
- Ouais, elle l’est.
Encore plus quand elle est attachée, nue et offerte à mes moindres désirs.
- Je suis content pour toi mais fais gaffe à ne pas te perdre.
- T’inquiète, tout va bien. Je suis juste un peu possessif.
- Un peu beaucoup je dirais moi. Dit-il en riant
- Ouais ok, je suis carrément possessif avec elle, j’ai peur de la perdre, qu’elle m’échappe car elle est si parfaite...je la mérite tellement pas.
- Arrête, tu mérites d’être heureux Max. Faut juste que tu te relaxes, là on a l’impression que t’as peur qu’elle se barre en courant.
S’il savait.
- C’est ma première relation amoureuse, je ne sais pas faire.
- Tu feras comme nous tous, tu apprendras. Dit-il en me tapant sur l’épaule.
Lorsqu’on rentre, ma mère et Cynthia sont dans la cuisine entrain de discuter et j’entends le doux rire de Cynthia.
- Echec les gars ? Nous lance mon père.
- Allez. Réplique Alex enjoué.
- Je vais plutôt aller rejoindre Cynthia papa…
- Laisse les femmes entre elles, viens.
Je sais que je n’ai pas le choix encore une fois. Mon père est un homme très dirigiste bien qu’il soit adorable. C’est un doux mélange entre la fermeté et la douceur. Son métier de routier lui a pris beaucoup de temps et lorsqu’il rentrait à la maison les week-ends, il devait jongler en l’autorité paternelle et combler l’amour qu’on n’avait pas pu avoir. Malgré son absence, mon père a toujours su être juste, nous apporter tout l’amour nécessaire pour ne manquer de rien, tout en nous inculquant des valeurs que j’ai souvent brisé. Je ne serais jamais lui, mais je l’admire.
- Bon à toi Max. essaye de faire mieux que ton frère. Me lance t’il moqueur après avoir remporté la partie contre Alex.
Mon père nous a appris à jouer aux échecs et nous faisions très souvent des tournois entre nous. Alors que je réfléchis à comment sauver mon cavalier d’une mort certaine, Cynthia s’installe d’elle même sur mes genoux. Elle regarde le jeu et glisse à mon oreille « Cavalier E5 »
- Ah non c’est de la triche ça !!! Crie mon père compétiteur.
Je regarde Cynthia étonné qu’elle s’y connaisse en échec.
- Tu sais jouer ?
- Mieux que toi il semblerait. Me lance-t-elle avec ce sourire qui me fait gonfler sous son cul.
Elle me pose un baiser et je continue la partie avec ma conseillère et remporte la partie pour la première fois de ma vie.
- Echec et mat papa !!!
- Je réclame une partie avec la gagnante !!!
- C’est moi le gagnant, elle n’a été que ma conseillère.
- Ah non mon fils, sans elle tu n’aurais pas gagné, je veux jouer contre Cynthia. Allez oust !
On remet les pièces et ma belle défie mon père.
- Pierre, échec et mat. Dit-elle avec un sourire et un regard de femme sûre d’elle.
- Non mais ce n’est pas possible, t’es une championne d’échec, avoue ?!
Cynthia ricane.
- J’ai joué souvent quand j’étais plus jeune mais ça remonte à quelques années.
- Et bien t’as rien perdu au jeu. Félicitations, je m’incline. Fait mon père
Je ne savais même pas qu’on avait aussi ce point commun. Je m’éclipse aux toilettes pour calmer l’érection qui me perturbe, la voir jouer aux échecs, m’a rendu dingue. Je sais que désormais elle partage mon jeu. Mais là j’ai une compétitrice de haut niveau, j’ai plutôt intérêt à faire attention à chaque pion que j’avance pour pas me retrouver échec et mat moi aussi.
Le soir nous passons tous à table, les discussions vont bon train et encore une fois ma mère fout un sujet sensible sur le tapis. A croire qu’elle fait exprès !
- Je suis tellement heureuse de voir mon fils amoureux, merci beaucoup Cynthia.
- Oh de rien Babeth, vous avez un fils adorable.
Je regarde Cynthia à qui je décerne l’oscar de la meilleure actrice.
- Je peux enfin espérer être un jour grand-mère. Dit ma mère
- Chérie, c’est un peu tôt quand même. Réplique mon père.
- On ne veut pas d’enfant de toute façon. Dis-je
Ma mère lâche ses couverts et me regarde. Pour elle c’est un sujet très important, elle rêve d’être grand-mère et désespère maintenant qu’Alex et moi dépassons la trentaine. Elle sait que j’ai toujours espéré avoir une famille, j’avais d’ailleurs acheté cette maison pour avoir un jour un foyer mais depuis Cynthia, je ne veux plus de cet avenir là.
- Tu...tu ne veux plus d’enfants Maxime ? Me demande ma mère
- Non.
- Mais…mais pourquoi ?
- Parce que c’est comme ça maman, c’est ma décision.
- Et Cynthia est ce que toi aussi tu ne désires pas être mère un jour ?
- Si bien sûr, je compte avoir des enfants, c’est juste qu’on est au début de notre relation, c’est bien trop tôt pour penser à ça.
- Y aura pas d’enfants maman, n’espère rien de notre coté, mais y a encore Alex. Dis-je en espérant trouver du soutien auprès de mon grand frère.
- Ouais bah faut que je trouve la mère déjà.
Ma mère me regarde entre tristesse et colère.
- Je ne te comprends pas Maxime, tu voulais des enfants pourtant !
- Maman stp, c’est comme ça.
Je sens la tension monter et regarde Cynthia comme pour lui demander de me sauver de là.
- Babeth, ne vous inquiétez pas, vous savez bien que nous les femmes nous obtenons toujours ce qu’on désire. Il finira par vouloir des enfants je vous en fais la promesse.
Putain mais à quoi elle joue là !!! Elle vient de filer des espoirs à ma mère alors que jamais je ne lui ferais d’enfants. Dans notre relation c’est impossible, je ne peux pas la partager et en plus de ça, elle vit dans un sous sol, comment peut-elle espérer avoir des enfants vu les circonstances. La soirée se passe et l’heure du coucher arrive enfin. On dit bonsoir à tous le monde et allons dans ma chambre qui a été redécorée en chambre d’ami. J’ai réfléchi à comment lui faire payer et je me dirige vers mon sac. Je retire le kit de sonde, et le taser, quand je sens sa main se poser sur la mienne. Mon cœur se consume sous son contact. Sa main glisse le long de mon bras, puis sur mon flan et viens trouver la fermeture de mon pantalon.
- Tu crois que ça va te sauver ? Dis-je
- Je crois que ça va te détendre surtout. Dit-elle en glissant sa main dans mon pantalon pour prendre en main mon érection.
- Tu m’as rendu dingue aujourd’hui.
- Je sais.
Je lâche ce que j’ai dans les mains et la laisse me caresser. Elle coulisse le long de mon sexe tendu et je finis par me tourner pour lui faire face. J’attrape sa nuque et lui pose un baiser rude, nos dents s’entrechoquent et je l’amène au lit.
- Je ne veux pas d’enfants. Dis-je
- Je sais.
- Pourquoi t’as laissé croire à ma mère…
- Tu voulais la rendre malheureuse ? On est plus à un mensonge près, non ?
On s’embrasse encore, elle nous déshabille et je découvre une nouvelle facette de mon entreprenante victime.
- Ouais, suce-moi ! Dis-je quand elle prend mon sexe dans sa bouche.
Elle joue avec sa langue, m’enfonce au plus loin et je râle de cette attention que je n’ai pas demandé. Mais doucement, je sens qu’elle me suce plus durement, sa main ne masse plus mes bourses mais désormais les serre de plus en plus fort. La douleur se mélange au plaisir et vient envahir mon corps. Elle tourne mes couilles d’un coup sec et je me déverse dans sa bouche.
- Avale !!! Putain Cynthia !!! Avale tout !!!
Elle m’obéit puis monte sur moi. Sa vulve caresse mon sexe au repos, ses seins mon torse et sa bouche la mienne. Je caresse son dos, pour attraper ses fesses entre mes mains. Mon sexe se dresse de nouveau, elle le branle vite et le pose entre ses cuisses. D’un coup sec elle m’enfonce en elle et nous laissons échapper un râle.
- Putain !!!
Son regard est brillant d’excitation, elle se rue sur mes lèvres, j’empoigne ses seins et les comprime, je la couche sur le dos et la baise vite pour l’amener droit vers l’orgasme.
- Et là tu simules ? Dis-je à son oreille.
- Oui. Gémit-elle
Je lui donne un bon coup de bassin, et elle ondule.
- Là aussi tu simules ?
- Toujours !
- Sale menteuse!
Je la pilonne, jusqu’à la sentir aux portes de l’extase.
- Tu simules vraiment Cynthia alors ?
- Non !!!
Je lui donne le dernier coup de rein pour la faire jouir et embrasse sa peau luisante de sueur.
- Echec ma belle.
- Je suis meilleure que toi à ce jeu là. Dit-elle en nous basculant pour venir sur moi.
- Sale petite garce.
Elle me sourit alors qu’elle me fait bander de nouveau. Elle me prend encore en elle mais cette fois-ci elle mène la danse. Elle bouge sur moi et je la regarde se donner du plaisir.
- T’es qu’un sextoys Max. Rien d’autre.
- Tu es dingue de moi.
- Jamais de la vie !
- Si. Tu m’as autant dans la peau que moi je t’ai.
- Non !!!
Elle se fait jouir plusieurs fois avant que mon orgasme ne vienne me foudroyer. Il est intense, et elle s’effondre sur moi. Je caresse son dos pendant qu’on retrouve notre souffle.
- Tu seras ici à Noël, on n’aura pas d’enfants et je vais jamais te laisser partir. Echec et Mat mon amour.
- La partie n’est pas encore finie Max.
Je souris alors que le sommeil me gagne. Je n’aurais pas pensé que ce cauchemar reviendrait encore mais il arrive comme un train à vive allure et cette fois-ci c’est Cynthia que je vois dedans.
- Eh Max, réveille-toi...réveille-toi.
La voix de Cynthia me délivre des images sordides. Elle me caresse mon visage maculé de larmes. Je suis en sueur, essoufflé et tremblant.
- Merci. Dis-je
- De rien, t’étais très agité, tu veux m’en parler ? C’est pas la première fois, n’est ce pas ?
Je n’en ai jamais parlé à personne de ce cauchemar. Personne ne sait qu’il hante mes nuits depuis toutes ces années. J’ai toujours fais face tout seul à mes démons mais pas quand mon démon est juste à coté de moi.
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