Chapitre 46
C’est au tour maintenant de nos meilleurs amis. Brice est interrogé puis mon avocat appelle Sophie à la barre.
- Vous êtes la meilleure amie de Cynthia, c’est ça ?
- Oui.
- Quelle relation entretenez vous avez elle ?
- Amicale.
- Seulement amicale Sophie ?
La fille se pince les lèvres. Elle est toute tremblotante.
- Non.
- Vous voulez dire que vous avez des rapports sexuels avec elle ?
- Oui.
Putain merde son petit ami disait juste !!! Cynthia aime les femmes aussi !!! Je n’aurais pas pensé qu’il puisse dire vrai. Elle a quelques larmes qui coulent sur sa joue pendant qu’elle répond aux questions de mon avocat qui est brillant je dois bien lui accorder.
- Etait-elle violente avec vous Sophie ? Dit-il en appuyant sur son prénom comme pour qu’on enregistre bien ce qu’elle dit. Brillant ce mec.
Mon avocat tient dans ses mains un dossier. Et il a l’air sur de lui.
- Ça lui arrivait d’être un peu stricte mais c’est son métier qui veut ça aussi.
- Pourquoi avez-vous été hospitalisée le 12 décembre dernier ? Dit-il en regardant dans le dossier
- Je me suis cassée le pied.
- Comment ?
- Euh…Un accident.
L’avocat de Cynthia tente une objection mais qui est rejetée.
- Expliquez-nous comment vous avez pu vous fracturer le pied en 6 morceaux Sophie ?
La meilleure amie éclate en sanglot, et moi je n’arrive pas à comprendre où mon avocat veut en venir avec cette histoire. Je regarde Cynthia qui est remplie de haine fixant son amie comme pour la menacer. Bordel quelle est belle !
- C’était un accident.
- Sophie comment avez-vous eu cet accident ? Avec qui étiez-vous ce jour là ?
La pauvre Sophie est en larmes et n’arrive presque plus à parler.
- Sophie, est ce que Cynthia était avec vous ce jour là ?
Sa tête fait signe que non comme pour se contredire alors qu’un oui sort.
- Est-ce que cet accident à été provoqué par elle ?
- Elle n’a pas fait exprès.
Mon avocat ne lâche pas ma seconde porte de sortie.
- Elle n’a pas fait exprès de vous casser le pied en six morceaux ? Vous êtes dans un tribunal, vous avez juré de dire la vérité. Allons Sophie, vous n’allez pas nous faire croire à un accident quand même !
La fille explose en sanglot, et raconte que Cynthia lui a brisé le pied volontairement afin d’emmener sa copine à l’hôpital car elle devait voir son infirmier.
Mon regard est dans le vague, je n’arrive pas à croire ce que j’entends. La salle s’anime face à cette déclaration et Sophie n’arrête pas de dire « pardon » à Cynthia.
- Un infirmier ?
- Oui, elle le suivait dès qu’elle le pouvait depuis des années. Elle se blessait régulièrement pour le voir et m’a demandé de l’aider.
- Quel était son nom à cet infirmier ?
- C’était Maxime.
- Pourquoi vous a t’elle fait du mal ce jour là ?
- Elle avait su qu’il serait en traumatologie ce jour là, elle avait été voir le planning dans la salle des infirmières. Elle voulait provoquer sa rencontre, qu’il la remarque car il l’avait pas remarqué et ça l’énervait.
- Donc son plan était de vous envoyer à l’hôpital pour ensuite avoir Maxime, c’est bien ça ?
- Oui.
- Vous saviez si elle avait pour but de se faire enlever ?
- Non, elle n’en a jamais parlé.
- En 6 morceaux… Mais comment vous a t’elle cassé le pied Sophie ?
Sophie met du temps à répondre, ravalant ses sanglots.
- Avec un marteau.
La salle s’anime une nouvelle fois, choquée.
- Je n’ai plus de question.
L’avocat de Cynthia prend la relève. Mon avocat revient s’asseoir auprès de moi sur de lui me rassurant sur mon sort.
- Vous dites qu’elle vous a envoyé à l’hôpital pour rencontrer cet infirmier mais comment expliquez vous, qu’elle ait refusé de lui donner son téléphone ? Ce n’est pas très logique.
- C’était sa manière de séduire, elle disait non pour qu’on la désire encore plus. Pour elle c’était une stratégie avec les hommes car ils aiment chasser.
- Et vous, vous avez accepté qu’elle vous blesse, pourquoi ?
- Parce qu’elle était malheureuse sans lui, je ne pouvais pas la voir si mal, c’est mon amie. Dit Sophie en pleurant.
- Merci, j’ai plus de question.
Mon avocat revient à la charge.
- Il se serait passé quoi si vous aviez dis non à Cynthia, Sophie ?
- Elle se serait tuée.
- C’est ce qu’elle vous a dit ?
- Oui.
- Vous avez déjà dis non à Cynthia ?
- Non.
- Vous l’aimez Cynthia ? Demande mon avocat
- Oui c’est ma meilleure amie.
- Bien plus que ça, elle est un peu un modèle pour vous, non ?
- Oui j’admire Cynthia.
- Pourquoi ?
- Elle est belle, brillante, elle a peur de rien, elle est toujours là pour moi.
- Et vous l’aimez, même lorsqu’elle vous fait du mal ?
- Oui, c’est mon amie, parfois on se fait du mal, moi aussi je lui en ai fais. Dit-elle en pleurant
- En couchant avec son petit ami Gabriel, c’est ça ?
- Oui. Je n’ai pas fais exprès, je ne voulais pas lui faire ça.
- Bien sur et ça Cynthia le comprend, elle vous a pardonné je suppose ?
- Oui.
- Mais il a fallu pour ça coucher avec elle, le soir où elle était chez lui, c’est ça ?
- Je lui avais pris son petit copain.
- Elle vous a fait quoi ce soir là Sophie pour vous pardonner ?
Sophie hausse les épaules.
- Elle m’a frappé mais elle était très triste.
- Bien sur Sophie, et elle vous frappe souvent ?
- Non, de temps en temps quand il le faut.
- Et vous aimez ça ?
- Oui, je suis mieux maintenant.
- Comment ça ?
- Je suis plus obéissante et plus ouverte sexuellement, moins timide. Elle m’a apporté beaucoup.
- Avez-vous toujours aimé lui obéir Sophie ?
- Oui c’est mon amie.
- Elle n’a jamais rien fait que vous n’aimiez pas ?
- Si mais...mais je suis sa meilleure amie, c’est normal de se forcer parfois à faire des choses qu’on n’aime pas. Elle aussi n’aime pas être méchante pourtant parfois je la pousse à l’être.
- Donnez nous un exemple qu’on comprenne, qu’elles sont ces choses qu’elle vous forçait à faire ?
Sophie se met à pleurer encore plus. Ses souvenirs ont l’air de lui faire du mal et de la rendre honteuse.
- Sophie on vous écoute. Quelle sont ces choses que vous avez fais pour elle ? Personne ne vous jugera, dites nous.
- Avoir des rapports avec...des animaux.
- Des rapports zoophiles vous voulez dire ?
- Oui.
On se regarde avec Brice et Steph’…nous rappelant surement tous de la discussion sur le bateau.
- Pourquoi vous demandait-elle ça ?
- Elle me trouvait trop coincée et me disait de m’exercer d’abord avec les animaux pour être prête devant un homme.
- Et comment a t’elle fait pour que vous en arriviez là ?
- Elle m’a offert un chien.
- Ca ne vous a pas choqué ce genre de proposition ?
- Elle avait du passer par là pour être si libre sexuellement et j’enviais sa facilité avec les hommes.
- Elle pratiquait donc la zoophilie ?
- Oui.
- Vous l’avez vu faire ?
- Non, mais elle me racontait ce qu’elle faisait.
- Oh c’est ce qu’elle racontait alors mais vous ne l’avez jamais vu faire.
- Non mais elle ne m’aurait pas menti. Cynthia ne ment pas.
Je crois que mon avocat frôle le rire là mais garde son sérieux.
- Evidement. Maintenant avez-vous toujours ce genre de déviance ?
- Oui.
- Même sans qu’elle vous le demande ?
- Oui.
- Pourriez-vous, vous arrêter ?
- Non.
- Pourquoi ?
- Je ne sais pas, j’aime ça maintenant.
Sophie fixe un point par terre et ce délivre de ce poids qui à l’air de lui peser. Mais je n’arrive pas à croire que celle qui me rend dingue, celle qui vient de me faire jouir sans même me toucher, est juste plus dingue que moi. Bien sur que je le sais, mais là elle a été brillante je dois bien l’avouer et ça me rend encore plus barge, plus excité, j’ai envie de lui faire payer tout ce qu’elle a fait. Même si je m’en sors, je suis condamné à perpétuité car là tous ce que je veux cette belle petite perverse de Cynthia qui me regarde encore. Oh mon amour, attend moi et tu ne le regretteras pas.
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