La conscience d'exister
Les yeux au bord de ce vide qui lui pompe le sang,
Il se relève, s’essuyant les lèvres du bout de sa manche,
La raison paumée, le reste emporté par le courant,
Souriant comme pour dire au sort qu’il la tient, sa revanche.
Il ramasse son cœur, le "beau vouloir" et le temps,
Redresse son torse et soulève son regard jusqu’à la lune,
Un pas après l’autre, sans jamais montrer les dents,
Il disparaît au milieu des foules et s’efface dans l’infortune...
Oui, je crois qu’il a la conscience d’exister,
C’est son sourire après la souffrance qui le fait résistant,
Oui, je crois qu’il a la conscience d’exister,
C’est son chemin après la douleur qui le rend vivant...
En palabre avec l’indifférence qui lui aspire l’âme,
Il se défend, se dépoussiérant d’un geste les vêtements,
La confiance souillée et le reste hors du programme,
Souriant comme pour tromper le sort sur ses sentiments.
Il enterre sa fierté, et toutes les bonnes intentions,
Pour raviver la flamme, il lance ses émotions dans les océans,
Un mot après l’autre, sans jamais perdre sa passion,
Puis se perd au milieu de ses doutes et s’efface dans le néant...
Oui, je crois qu’il a la conscience d’exister,
C’est son sourire après la souffrance qui le fait résistant,
Oui, je crois qu’il a la conscience d’exister,
C’est son chemin après la douleur qui le rend vivant...
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