La Conversation
de AstroBoulabulles
Ton visage... je le reçois partout. Dans les méandres de la matière, dans les cratères de la pensée, dans les néons d'autres que toi sous leurs paroles suspendues. Que pourras-tu dire quand tu voudras parler ? Qu'elle fut importante, cette perte de repères sous le pays de ton visage ? Fut-elle importante ? restais-je un repère ? Ou ne suis-je qu'un oubli longeant sa nuit statuaire ? Je voudrais que mon pas soit violence, violence de jour éclatant ; de mes rayons martelés j'écraserai l'égrégore de tes rancœurs, car elles n'ont pas de poids dans le réel, et tu perdras le destinataire de tes illusions, tu seras toi-même au bout du fil et peut-être m'inviteras-tu... dans la conversation.
Si ton hypnose ensommeille et t'a volé dans les plumes
J'ai l'impression que t'es voilé d'étrange protologie
Si je veux nous ensoĺeiller parler aux gens d'écume
Suis-je coupable de voix et d'être anges aux mots commis ?
Ton visage, je le vois partout, par dessus tout. Je lui parle comme on se parle à soi-même, j'y remplis mes crevasses. J'y change mes cernes en ballons de paupières inférieures, tout regonflés de bonne humeur. Pour le moment rien ne va mais ce n'est pas grave, ça va. Je me communique à l'incommunication dans laquelle se traversent tes lignes d'informule, et cela dessine mon visage tracassé sous ton visage perdu, faussement perdu. Tout ce que tu crois ce n'est rien, ça ne dit rien. C'est un impossible qui balbutie. Ça ne tient pas à demain, à demain. Tu ne tiens pas à demain... À demain.
Si ton hypnose ensommeille et t'a volé dans les plumes
J'ai l'impression que t'es voilé d'étrange protologie
Si je veux nous ensoĺeiller parler aux gens d'écume
Suis-je coupable de voix et d'être anges aux mots commis ?
Ton visage, je le vois comme un renfort de vérité, un reflet pour m'aider, t'aider, je l'entends, j'en embrasse les pommettes en tambours de tribus millénaires, les joues qui pulsent comme des instruments inconnus, je m'ouvre dans l'enfermement de ses notes et, pour nous et le monde entier, le monde ancien le monde nouveau, j'en perçois la musique.
Si ton visage pourtant fait silence, j'entends qu'il est empli de ce silence qui parle, au présent passé de l'un parfait, du jamais tu, ton visage dit ce qu'il ne dit plus. Car ce ne sont pas que les mots qui font silence, ce sont les yeux qui crient ; alors regarde, et écoute, comme on peut jouer avec les mots, comme on peut se rendre à la vie.
Si ton hypnose ensommeille et t'a volé dans les plumes
J'ai l'impression que t'es voilé d'étrange protologie
Si je veux nous ensoĺeiller parler aux gens d'écume
Suis-je coupable de voix et d'être anges aux mots commis ?
Ton visage, il n'est coupable de rien du tout, sinon coupable d'être beau, aussi de dire beaucoup. Ton visage, ton visage, il n'est coupable de rien du tout, sinon coupable d'être beau, aussi de dire beaucoup.
Ton visage, il n'est coupable de rien du tout, sinon coupable d'être beau, aussi de dire beaucoup. Ton visage, ton visage, il n'est coupable de rien du tout, sinon coupable d'être beau, aussi de dire beaucoup.
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