Histoire

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 Comme tous les matins, je fais ma tournée. Je dépose le courrier, j'aime être porteuse de bonne nouvelle. J'aime voir tous ses visages familiers me sourire. Il y en a qui ne sont pas contents de me voir, malheureusement, je n'apporte pas toujours de bonne nouvelle.

 Parfois, on m'invite à entrer, boire un petit café. Cela fait plusieurs années, que j'effectue ce métier et j'en ai toujours trouvé satisfaction jamais aucun problème. Pourtant, aujourd'hui, il va m'arriver quelque chose qui va chambouler ma vie.

 Mon tour de maison étant bientôt terminé, je fredonne la dernière musique de mon chanteur préféré, il fait beau, le soleil brille. Il ne me reste plus qu'une maison à déposer du courrier quand j'aperçois un camion bloqué à l'entrée de l'aller. Je trouve bizarre de voir un camion de déménagement ici, dans l'allée, car Monsieur et Madame Miélis n'avaient pas évoqué un déménagement avant plusieurs mois. Je gare ma camionnette, je descends du véhicule, il y a encore quelque chose de bizarre, il n'y a aucun bruit, même les oiseaux ne chantent pas.

 Il me semble avoir entendu du bruit, un cri, je tends l'oreille, mais rien, je n'entends plus rien. Mon imagination me joue des tours, cela est peut-être dû à la légende que l'on m'a racontée à propos de cette maison.

 Les gens de la ville disent qu'elle est hantée. À ce qu'on dit, un homme se serait fait tuer dans cette maison et son fantôme erre dans la bâtisse, car son meurtrier n'a pas été retrouvé. Évidemment, je ne crois pas à toutes ces histoires de fantômes et d'esprit.

 Un nouveau cri et là je suis sûr de ne pas avoir rêvé, j'ai bel et bien entendu un cri. Que se passe-t-il ? Je me dépêche d'arriver à la porte d'entrée. Je sonne, pas de réponse, je sonne à nouveau, toujours pas de réponse. Je tends l'oreille, j'entends du bruit à l'intérieur. Je frappe à la porte, je sonne encore, mais toujours rien. Ce n'est pas normal, je crie après madame Miélis, rien. Je descends les quelques marches et je vais regarder par la fenêtre, je vois monsieur Miélis étendu au sol un poignard planté au niveau de la poitrine, il me regarde, je le vois bouger les lèvres, je crois qu'il essaye de me dire quelque chose. J'entends un nouveau cri : ça doit être sa femme. Je me dépêche de remonter les quelques marches, j'essaye d'ouvrir la porte d'entrée, mais rien à faire. Je prends mon téléphone et sonne à la police. Je retourne près de la fenêtre, je vois madame Miélis se cacher derrière un fauteuil, une personne entre dans la pièce, une cagoule lui cache le visage, la personne attrape le poignard enfoncé dans le torse d'André et le plante dans le dos de Claire.

 Je suis là, dehors, impuissante, ces deux personnes, avec qui je parlais tant, en déposant leur courrier, viennent de se faire assassiner devant moi sans que je ne puisse faire quoi que ce soit.

 La police arrive vite sur les lieux et appréhende le meurtrier.

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