Et ta douleur est ma douleur et tes combats sont les miens et je suis au milieu des flammes comme toi au milieu des tiennes et ta défaite est ma tristesse et le monde est à toi et ce qui est à toi est à moi. Viens, bois de mon eau, mange à ma table, je me désaltère de tes lèvres, je me remplis de ton estomac, et ne sois pas colérique ou je serais de feu et à ta haine je serais brulé, à ton calme je me reposerais. Viens, je suis là, que tu viennes ou non, je suis toi et tes sentiments sont les miens plus que les miens ne le sont à moi et je sens que tu regardes les Seize têtes de la Fin et la terreur pousse en toi et de la Lune pousse une créature aux seize têtes et sur chaque tête poussent seize bœufs et chaque bœuf est un lion et chaque lion est un coq et tous les animaux crient dans la bouche des vaches. La tête de Rol-Masfé parle et tu l’entends, ses mots m’atteignent par tes oreilles. Puis elle se tue. Et je vois la Fin qui tombe de la Lune. Et la terreur déborde en moi. La Fin est arrivée.

Ainsi vit Le Rat en passant.