Chapitre 12

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- Vous avez demandé un taxi ? Prenez un taxi Lucy, le taxi qui vous sauve la vie !

- T’es une marrante toi. C’est bon, tu l’as laissé ? me demande Lapin.

- Oui, c’est bon, le colis est arrivé à destination et toi tu l’as chopé ?

- Ouais je l’ai rattrapé mais il a eu le temps de passer un dernier coup de fil au fameux Kermit.

- Merde.

- Je ne sais pas s’il a eu le temps de lui dire grand-chose mais bon ils se sont parlés quoi.

- Et ben écoute, on n’a qu’à lui rendre une petite visite à ce Kermit.

- Tu sais où il se cache ? Il t’a dit quoi Barney ?

- Il m’a donné l’endroit où notre petit batracien va passer sa soirée.

- Trop bon, t’es où là ?

- Je suis coincée dans les bouchons, on se rejoint chez toi, je pense que t’iras plus vite à pied.

- Bon ok, je file à l’appart comme ça je commence à me préparer. Ce soir c’est grand soir !

- À tout’.

Je raccroche. Bon finalement la soirée a été payante.

C’est bon, ça circule un peu mieux.

J’ouvre la fenêtre, mets la radio.Cool, ils passent du Aerosmith.

Je me mets à chanter à tue tête.

« I was cryin’ when i met you ! Now i’m trying to forget youuu ! »

Ça fait du bien de décompresser un peu. Je monte le son à bloc.

Je m’arrête à un feu rouge, la dame qui conduit à côté de moi, doit me prendre pour une barge.

C’est bon quoi, on peut pas se lâcher un peu !

Elle me bloque. Je la regarde. Elle regarde ailleurs.

Elle fixe quelque chose derrière moi et se met à hurler.

Je tourne la tête côté passager, une voiture fonce à toute vitesse dans ma direction.

Merde, pas le temps de me dégager.

Elle me percute de plein fouet. Le choc est brutal, ma voiture est propulsée contre celle de la femme.

Les vitres éclatent, ma tête s’enfonce dans le volant…

Oh putain, je suis pas bien. J’ai du verre partout sur la gueule.

Un coup d’œil dans le rétro, j’ai le visage tout enflé.

Je suis ensuquée. J’ai mal partout. Mais qu’est-ce qu’il s’est passé bordel ?

Je regarde la voiture qui m’a percutée. Elle fume.

Ça pue l’essence. Personne à l’intérieur. Ce chauffard a dû prendre la fuite.

J’essaie tant bien que mal de m’extraire de la voiture. Ma portière est bloquée. Je sors par la fenêtre. Je glisse et tombe le cul par terre. Je me relève.

Ouch !

On m’attrape violemment les cheveux et me tire la tête en arrière. Je sens une piqure dans le cou. Le type me lâche et je me retrouve une fois de plus le cul par terre.

Putain, je me sens drôle, ça tourne. J’essaie de lever les yeux pour voir mon agresseur. Je lutte. On a dû me droguer.

Je vois flou mais distingue une silhouette.

Une silhouette qui m’est malheureusement familière.

- Alors, espèce de petite pute, tu pensais te débarrasser de moi aussi facilement dit un gars en chemise cravate avec une cagoule rouge et jaune.

Madoff… fait chier … pas maintenant… faut que… je me tire…

Je… je…

Je perds connaissance.

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