LE TROSIEME VOYAGE
Graves dangers pèsent sur ceux qui s’aventurent sur les routes de la Membrane, et où on voit que les années n’apportent pas la sagesse. Et l’enfant élevée dans le monde des ombres, reine et fille aimée va devenir. Et sur tous veille Alimina comme une reine bonne et aimante.
Et c’était cette année-là, quand nous étions nous aussi jeunes sans jugement, grand malheur tombé sur le pays de la Rivière Blanche car le roi des poissons venait de mourir, et grand malheur en plus s’était abattu sur sa jeune épouse, car leur fille sans trace avait disparu et le roi sans héritier était passé dans le monde des justes. Et elle étrangère de ce pays était.
Elle décida d’abandonner les voies du monde et à la garde de la Membrane consacrer sa vie. Et pour que sa trace se perde pour les poissons de la Rivière Blanche et qu’ils ne la reconnaissent plus, elle prit nouveau nom, Méandine, et vers les grottes de la Montagne Sacrée s’en alla.
Là elle passa vingt ans dans l’obéissance et l’observation de la Membrane qui insensible au temps des poissons pareil respirait au-dessus des rochers et arbres de la montagne. Et la vingtième année, voici qu’un poisson âgé et malade se présente à elle, et la prie de le passer dans le monde des humains pour voir ses merveilles avant de mourir.
Seulement, Méandine le reconnut, Emirium le Brave, qui fut compagnon du feu roi son mari. Et avec les yeux en larmes elle lui répondit que le passage est plein de dangers et que sans protection cela ne peut pas se faire. Mais il la pria de l’aider de passer pour ce qu’il avait eu de plus cher dans ce monde.
Alors elle vola à Alimina, celle bien-aimée de la Membrane, et les yeux en larmes tout lui raconta en lui demandant de juger elle si le passage dans l’autre monde peut se faire. Et Alimina en la regardant, avec grande miséricorde demanda de lui apporter Emirium le Brave devant elle. Et dès qu’ils l’amenèrent, Emirium avec grande peur se prosterna devant la reine sans oser parler, tellement la renommée d’Alimina était sans faille dans tous les clans de Marara.
Et Alimina ayant pitié de lui et de son grand âge, qui avait vu tant de choses mais pas le monde compliqué des humains, le prit avec elle et ensemble tout d’un coup dans le monde des humains se retrouvèrent. Et plusieurs jours passèrent-ils dans ce monde, en se cachant de leur vue et les suivant. Mais quand il fut temps de revenir, Emirium refusa de rentrer. Alimina essaya de le mouvoir de toutes les sortes, mais lui dans le monde des humains il voulait mourir et autrement ne pouvait pas être. Le voile de la Membrane était ouvert et attendait, mais Alimina la douce plus elle ne pouvait pas attendre. Alors avec force Emirium par le passage le poussa.
Et grande merveille fut alors ! Car ils n’étaient pas arrivés dans la douce Marara, mais dans le monde des ombres trompeuses. En voyant cela, Alimina ne s’effraya pas, et le passage vers le monde des poissons commença à le chercher. Emirium lui, tellement prit peur, qu’il se mit à pleurer et maudire et rien d’autre, ni le monde des ombres ne le voyait, ni le don de nourriture et eau de la Membrane ne le goûtait.
Et entre les vagues mouvantes en marchant, à la recherche des sorties mystérieuses d’Alimina la sage, ils retrouvèrent une enfant, jeune poisson qui sans crainte les accueillit et leur demanda si c’était le vent de la Membrane qui les avait amenés. Et Emirium tellement eut honte, que de cris et malédictions tout de suite s’arrêta.
Et les amena Alimina tous les deux, d’après des signes cachés, entre les branches fleuries de pommiers sauvages dans les forêts de notre douce Marara. Et grand étonnement, et grande joie fut alors pour Méandine quand l’enfant elle la reconnut. Et avec grande pompe ils rentrèrent sur la Rivière Blanche et l’enfant reine sans tache fut et aimée par tous car juste et douce. Et Emirium le Brave vécut pour la voir avec un nouveau-né et honorée par tout le clan pour son sang et son mérite. Et à Alimina avec moult larmes lui remercia et lui demanda pardon, car en vieux sans jugement et faible d’esprit s’était conduit.
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