Défouloir

5 minutes de lecture

Pourquoi les gens me brisent t-ils le coeur ?
Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?
Pourquoi moi ?

Je suis le genre de fille qui se donne à fond pour ‘satisfaire’ les autres. Ceux qui sont vraiment important pour moi. Je choisis de subir, pour ne pas les perdre parce que c’est mon seul lien avec la vie.

Oui, mon seul lien avec la vie. C’est difficile à entendre, pas vrai ? Se dire que cette pauvre fille complètement folle n’a que ça pour arriver à s’accrocher à la vie. Qu’elle n’arrive pas à ce contenter du peu qu’elle possède et qu’elle vie.

Mais je ne suis pas comme vous. Je désire des choses simples, mais apparemment impossible à réaliser pour vous. Pourquoi les gens me tourne le dos ? Pourquoi moi je dois être là pour eux et pas eux pour moi ?
Qu’est-ce que j’ai fais de si malsain pour être invisible d'eux.

Alors oui, personne ne pense que les situations anodines puissent me toucher. Et bien, si. Pour moi, les mots ont toujours été important. N’importe lesquels. Et les actions aussi. Alors si les mots sont dès fois triste, susceptible de me peiner, et que derrière la personne n’agit pas par rapport à ce qu’elle vient de me dire… Je suis quoi pour elle en fait ?

Je me sens inconnue dans ce monde où j’interagis avec des gens qui ne pensent qu’à eux. Et jamais aux autres.

Ils savent ce qui est important pour moi, je leur ais dit. Ils savent à quel point ils comptent pour moi, et que si ils n’étaient pas là, je ne serais pas ici non plus. Pourtant ils pensent toujours à eux.
Pourtant, je suis là quand ils ont besoin. Je les connais, je sais encaisser leurs problèmes. Pourquoi pas eux ?

C’est quoi ce délire de dire à quelqu’un qui veut se suicider : « Oui, mais tu vas nous manquer, tu n’as pas penser à nous ».
Oui, en un sens, vous avez raison, le suicide est égoïste.
Non, le suicide est vu comme égoïste par la société. Car nous sommes un groupe, et que personne ne devrait être seul. Sur le papier, ça semble bien.

Mais en réalité, la théorie diverge de la pratique.

N’oublions pas que l’être humain est imparfait. Nous commettons des erreurs.
Les humains que la communauté trouve étranges sont exclus. Si tu ne pense pas à ta petite personne, tu es manipulé. Si tu vas mal tu es catégorisé et tu ne pense pas au groupe, soit disant.

Mais bordel. Je pense aux autres car c’est un besoin. Mais comme personne ne pense à moi, et bien je me mets à le faire. À penser à moi. À ma douleur, à ma souffrance, à mes problèmes. C’est mal de penser à moi rien qu’une fois ?

J’ai mal.

Je ne veux pas qu’on ‘m’aide’, parce que je me fais suivre. Et que ça ne marche pas. Alors oui, vous allez tout faire pour m’enfermer, pour me tenir en vie médicalement. M’empêcher de me faire du mal. Certes.

Mais ce n’est pas loyal. Vous n’acceptez pas mon choix. Pourtant, j’ai le droit moi aussi d’avoir un libre arbitre. Mon libre arbitre.

Si j’étouffe, si je n’y arrive plus, si plus rien n’a d’importance. Si je veux mourir. Vous n’avez pas à m’emprisonner dans une camisole chimique au fin fond d’une pièce trop blanche pour vous donner bonne conscience. Car ça n’aide pas. Pas du tout.
Mais grâce à ça vous vous dites avoir bien réagit entant qu’ami, pour vous donner bonne figure. Pour avoir agit pour aider. Non, vous détruisez encore plus ma vie.

Une connaissance à moi a ouvert un blog pour dire tout ce qu’il avait sur le coeur. Et le premier truc qu’il a posté est d’expliquer ce qui lui a sauvé la vie. La chose qui l’a empêché de mourir malgré les difficultés de la vie. Pour lui, c’est le jeu de rôle.
Et moi ? Est-ce que j’ai quelque chose ?

J’ai dis que certaines personnes étaient ma raison de vivre. Mais de moins en moins. Même s’ils comptent beaucoup pour moi, ils deviennent de plus en plus invisible à mon envie de vivre. Du coup, il me reste quoi ?

Avec le recul, j’ai trouvé, ce qui m’aide à tenir. Pas ce qui me sauve la vie. Car si ça me sauve la vie, il faudrait que j’en fasse vraiment régulièrement. Mais pas ici. Je peux dire que c’est le tatouage. Le tatouage qui m’aide à tenir. Après tout. Je suis masochiste. J’ai besoin d’un certain type de douleur pour me sentir bien. C’est ce que le tatouage procure. C’est addictif. J’en ai développer une addiction. Pas au point de me faire tatouer n’importe quoi, mais je fais tout pour avoir des nouveaux tatouages rapidement.
Cette sensation. C’est tellement indescriptible. Agréable, chaude, brûlante, douloureuse…
C’est la seule chose qui me fait penser que j’existe réellement, physiquement dans ce monde. Je ne suis pas totalement invisible.

Ça me fait me sentir bien. Mais après tout, je me fais environ trois tatouages maximum par ans. C’est pas assez pour que ça me sauve. Sinon, je dirais la lecture. Je me retrancher dedans. Au point de m’isoler.

Alors que j’aimerais avoir une relation intense avec au moins un ami. Qu’il soit mon meilleur ami.Si je puis dire… Je sais, c’est subjectif. Mais je n’ai jamais ce genre de personne sur qui je peux vraiment compter. Tout lui dire…
Tout les autres on ça… En tout les cas, tout ceux que je connais….

Moi non.

Quelqu’un qui ne te juge pas. Quelqu’un à qui tu n’a pas peur de parler, de dire tes pires secrets, tes pires cauchemars… Quelqu’un qui répondra toujours à tes appels… Appels à l’aide je veux dire. Même si c’est pour dire « je ne suis pas disponible aujourd’hui, mais demain ». Pas quelqu’un qui ignore tes SMS. Bien que chacun à sa vie, et qu’il n’est pas le temps de répondre, mais au moins répondre à un message dans la semaine, au moins à un message important… J’ai l’impression d’être totalement invisible. De ne pas vraiment exister dans cette réalité la…

C’est difficile d’aller voir des amis pour leur dire qu’on va mal.
C’est difficile d’accepter le regard des gens sur toi. Cette peur d’être rejeter est toujours aussi présente, même si je connais les gens.
Même un jour, on m’a dit « Je ne suis pas ta psy ». Certes, mais je n’ai pas forcément envie de parler qu’à ma psy.

Vous le comprenez ?

C’est dur de ce dire que la seule personne à qui je peut me confier sur mes problèmes, bah, c’est ma psy. C’est hyper impersonnel. Et dur.
Ce dire que l’on est seul au monde avec notre angoisse, notre mal-être.

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