Souvenirs
Tout le monde a ses propres souvenirs,
Souvent dans une boîte, pour les rafraîchir.
Il y a les tristes qui sont à bannir,
Et les heureux, à redécouvrir.
Ma boîte, j'ai voulu la rouvrir,
Désireuse de me faire plaisir.
Mais mon cœur faillit défaillir,
Lorsque je vis son contenu noircir.
Les visages n'avaient plus de sourires,
Les petits mots ne voulaient plus rien dire,
Dans les yeux, pas l'ombre d'un rire,
Juste des airs tristes à en mourir.
Je croyais qu'ils venaient de périr,
Là, sous mes yeux, sans prévenir,
Mais la réalité se révéla bien pire
Que ce que je pensais prédire.
Mes souvenirs ont fini par pourrir,
Dévoilant une vérité que je ne pouvais que haïr.
L'attachement avaient dû les embellir,
Et là, j'admirais leur laideur à vomir.
Faux étaient mes souvenirs,
Car faux étaient les liens qui m'unirent
À des personnes qui finirent par partir,
À des personnes qui ne pouvaient me chérir.
La réalité avait réussi à détruire
Ces attaches qui, comme le cuir,
Passèrent leur temps à s'assouplir,
Et qui, un soir, rompirent.
Attristée, je garderai la boîte close à l'avenir.
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