Journal La Dépêche du jeudi 4 septembre :

Dans la nuit de mardi à mercredi un individu d’environ 40 ans a été retrouvé mort sur les éboulis situés en contrebas du chemin de halage. La mort a dû être instantanée après une chute de 15 mètres depuis le parapet de la petite place des Marronniers avant de se fracasser le crâne sur les rochers. L’inconnu n’avait aucun papier ni signes ou objets distinctifs sur lui. Ses vêtements et son allure générale font penser à un marginal. Une enquête a été ouverte afin de l’identifier et une autopsie permettra sans doute d’élucider les causes de sa mort, homicide, accident ou suicide, la police n’excluant aucune piste.

La Dépêche du samedi 6 septembre :

Le marginal dont nous relations la mort jeudi après une chute sur les rochers a été identifié. Il s’agit de Martin P. originaire du nord, domicilié depuis deux ans dans notre cité. Il vivait du RSA et n’exerçait aucune activité. L’enquête semble pencher vers le suicide mais la police attend les résultats, lundi, de l’autopsie avant de clore définitivement ce dossier.

Sud-Ouest du mardi 9 septembre :

Martin P., l’homme retrouvé mort sur les rochers du chemin de halage s’était bien suicidé. L’autopsie pratiquée lundi a révélé que la mort était consécutive aux blessures occasionnées par la chute de 17 mètres sur des rochers et, notamment, à une fracture du crâne résultant de cette chute. Près du parapet, la police n’a retrouvé aucune trace de rixe et l’accident peut-être écarté étant donné la hauteur du parapet. L’enquête a pu déterminer que Martin P. avait informé certaines de ses relations de son intention de mettre fin à ses jours. Le désespéré n’avait plus de relation avec sa famille vivant dans le Nord qui a été prévenue du drame, une procédure de divorce était d’ailleurs en cours. Il semble également qu’il ait eu des soucis d’argent qu’à tort ou à raison, il estimait insurmontables et qu’il ait été menacé d’expulsion pour non paiement des loyers. La police a par ailleurs retrouvé ses papiers et objets personnels lors d’une fouille de son domicile, écartant donc définitivement la piste du crime crapuleux envisagée un moment car il n’avait absolument rien sur lui lors de la découverte du corps.

JI décembre 98