Sur un fil alignés
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Les passereaux posés sur les fils électriques
L’un croche, l’autre noire, imitent les portées.
Les yeux dans le lointain, pour l’envol apprêtés,
Ils narrent sur fond blanc leurs courses oniriques.
Leur bec soudain se dresse avant l’ondée voisine,
L’ondulation du vent soulève leur plumage.
La promesse d’ailleurs trahie par un nuage
Doit attendre l’instant qu’un silence illumine.
Derrière la fenêtre, attirée par leurs chants,
Je songe un peu morose au voyage approchant,
Aux nids abandonnés, aux mélodies absentes.
Pourvue d’ailes, me dis-je, oserais-je voler ?
Vers des cieux inconnus je ne veux décoller
Pour chercher mieux qu’ici ma liberté piaffante.
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