J'ai mal à mon Job
Ce matin, je me lève avec l'envie de tout lâcher. Si je suis totalement honnête, je viens de passer une heure sur Pôle Emploi, à chercher un boulot, partout sauf dans le social. Pourtant, rien ne me branche. J'ai envie de bosser seule, mais je sais que le contact humain va me manquer. J'ai envie d'être loin du social, mais je sais que je suis faite pour ça.
Vous savez, il paraît que j'ai fait une boulette en Février dernier. Boulette toute relative quand j'en parle à mon entourage. Et une fois que ma direction a compris que je n'étais pas la seule "responsable" de cette boulette, elle a creusé, creusé encore et encore pour pouvoir m'accuser de tout et n'importe quoi.
Les "je pense que", "vous auriez dû" et autres jugement divers ont fait leur apparition. Trois passages dans le bureau du directeur, dont un "entretien en vue d'une sanction disciplinaire", et une nouvelle convocation reçue hier après deux mois de "répit", ont eu raison, je crois, de ma motivation, de ma confiance en moi déjà fragile et de mon amour du métier. Et encore, je ne vous parle pas de mon entretien professionnel d'il y a un mois, où ma cheffe de service m'a fait comprendre clairement que je n'étais pas une bonne professionnelle, et où mon directeur a écrit noir sur blanc qu'il fallait que je change de métier.
Je ne sais pas si c'est le lieu pour balancer tout cela, et à vrai dire j'en doute, mais comme l'écriture est ma passion, mon exutoire, ma source de bien-être et un élément essentiel de ma vie, j'ai ressenti ce besoin de déverser les mots, et je peux vous assurer qu'ils sortent tout seuls.
"Journal d'une Femme au 21ème siècle", je ne savais pas trop ce que je voulais y mettre lorsque j'ai commencé, mais je crois qu'il devient un journal intime, plus trop intime puisque publié. Mais dans ma tête, c'est le bordel. J'ai besoin de retrouver un certain apaisement dans mon travail, mais je ne suis pas prête à quitter mon boulot. J'ai besoin de ne plus me sentir surveillée, épiée, jugée, dénigrée, mais j'ai peur que ce soit partout pareil.
En fait, après une heure de recherche d'emploi, j'en suis venue à cette conlusion terrifiante : je crois que je n'arrêterais le social que si je peux vivre de ma plume. Mais, ma plume, que vaut-elle réellement ? Et puis, il est tellement difficile de vivre de ça, pourquoi est-ce que je le pourrais, moi ?
Ce texte est fouilli comme l'est mon cerveau ces derniers temps. Il est brouillon comme l'est mon avenir. Il est en bordel comme l'est ma vie. Il est ambivalant comme l'est mon envie.
Ce texte ne vous servira à rien, et vous m'en voyez désolée, mais moi, il me permet de lâcher un peu. Oh, je suis loin d'être apaisée, croyez-moi, mais au moins, les mots sont posés.
Annotations