Chapitre VI Partie I
Le soleil tapait fort aux dessus des têtes des aventurières en entrant dans la ville humaine, après avoir pris leurs précautions, surtout pour l'une d'elle. Isyl avait abattu son capuchon sur sa tête cachant au mieux ses origines de Vanaheim, et porta même des gants pour éviter que ses écailles brillent au rayon solaire ne fassent tourner les regards sur eux. Pour Aya, elle tenait sa tête haute et arrogante devant les gardes qui grincèrent les dents devant son passage, faisant soupirer Jessie face à son attitude.
- Heureux pour nous, qu'ils ne soient pas hostile en cette journée de fête. Dit-elle faisant sourire l'elfe et ricaner la demi-drow. Ce n'est pas drôle, les filles. Grommela-t-elle en se tournant vers l'ondine.
Un sourire moqueur se dessina dans l'ombre de sa capuche faisant soupirer la tireuse.
Mornecroc était en fête, les gens semblaient être heureux malgré la chaleur étouffante qui apparaissait au fur-et-à mesure que le soleil montait au-dessus de leurs têtes. Les banderoles étaient un peu partout accrochées aux maisons, et d'autres décorations rendait plus festive la place de la ville. Un bonhomme de paille de trois mètres était debout avec un sourire affreusement joyeux faisant grimacer l'elfe.
- Je hais les fêtes... Grogna-t-elle en dévisageant la création.
- Il paraît qu'ils font une bonne bière, moi je dis pas non. Lança la femme humaine du groupe.
- Pourquoi cela m'étonne guère ?
- Parce qu'à la dernière fête dans ton clan, qui a gagné la compétition de la boisson ? Relança Jessie, bombant sa poitrine.
- Tu veux parler de cette pauvre fille qui s'est écroulée après une gorgée du plus pure alcool elfique ? Oui. Tout à fait, pathétique ! Ricana Aya, de manière hautaine.
Jessie se mit à grogner de manière menaçante, même dans ses yeux, on pouvait clairement comprendre qu'elle jouait face à l'elfe, qui lui lança le même regard.
Ce fut le soupir de Lukà qui calma les deux femmes qui se tournèrent vers elle, avec un visage innocent qui ne trompa l'épéiste.
- Au lieu de nous faire remarquer ... Commença-t-elle, en jetant un coup d'œil à la ronde, où certains villageois s'étaient arrêter pour fixer la « dispute » de leur groupe. Trouvons une auberge et rapidement. Dit-elle, en montrant l'ondine souffrant de la chaleur discrètement de la tête.
Aya eut un mouvement vers cette dernière, mais Jessie l'arrêta en s'emparant de son bras et la fit se tourner à son éclat de voix.
- Par là ! Je crois que je distingue une auberge !
L'elfe fut tirée vers la direction indiquée, avant de jeter un coup d'œil au-dessus de son épaule, pour rencontrer le regard meurtrier de l'épéiste. Elle arracha son bras de la poigne, et lança un sourire entendu à l'humaine, qui soupira en la suivant vers le bâtiment avec une enseigne fait de bois.
- Tu veux que je te portes ?
Isyl sursauta légèrement à la question, et leva son visage vers Lukà, qui avait un visage sérieux et inquiet. Son corps d'ondine rêvait d'eau où elle aurait pu plonger avec un plaisir sans fin. Elle avait peur des grandes étendues, mais avec les elfes, elle avait appris à apprécier les bains où l'eau était pure et fraîche.
- Non. Mais je ne le dirais pas à un bain.
Lukà retrouva un visage plus détendue à la demande d'Isyl, et hocha la tête, avant de prendre la direction de leurs deux amies.
- Après manger, tu pourras prendre un bon bain frais.
Lukà ne vit pas l'illumination des yeux de l'ondine à la promesse.
Rapidement, elles retrouvèrent les deux autres devant la porte de la taverne où le nom fit sourire l'ondine. Aux vingt luths. Elle avait secrètement l'espoir d'entendre de la bonne musique. Les chants et la harpe des elfes lui manquaient sans vraiment le savoir.
Les quatre aventurières rentrèrent avec calme et assurance, où elle croisèrent des regards les détaillaient avant de se détourner à leur avancée vers le bar à la gauche de l'entrée. Un homme trappu frottait de son chiffon tâchée de diverses couleurs de saleté, un verre avant de le ranger à sa place. Ce fut Lukà, qui s'avança malgré le regard hostile de l'homme à son approche.
- Salutation tavernier, nous arrivons d'un long voyage – Jessie renifla – nous souhaiterions nous restaurer et nous reposer. Auriez-vous une chambre et un repas pour quatre jeunes femmes affamées ?
Lukà arborait un faux sourire aimable faisant frissonner Isyl, quand elle vit un éclat meurtrier dans ses yeux, malgré un visage faussement amicale.
L'homme les évalua les quatre femmes, même si Isyl resta cachés par Lukà et Aya de leur grande et longue carrure, sa petite taille restait à peine visible à l'homme qui ne chercha pas à plus l'observer pour ne pas paraître impoli.
- Nous avons une jolie chambre avec un bassine pour votre bain – Isyl releva la tête brusquement – et nous pouvons vous proposer un morceau de gigot et des légumes ou une soupe de légumes. Bien sûr, tout à un prix. Finit-il avec un sourire édenté et carié.
Sans attendre, Aya posa sa bourse où les pièces tintèrent dans la salle faisant tourner certains regards sur leur groupe, mais l'elfe n'en avait que faire.
- Je vois. Quatre pièces pour la chambre. Pour la nourriture, c'est deux pièces ou une pour la soupe. Annonça-t-il.
La main de Lukà s'abattit sur le comptoir faisant sursauter l'homme où elle retira sa main, dévoilant quatre pièces brillant d'or et d'argent. De la monnaie nymphea, où un papillon était gravé sur l'une des faces.
- L'argent elfique n'a pas la même valeur ici, aventurières. Grogna-t-il, en repoussant les pièces vers l'épéiste, qui grinça des dents.
- Vous ...
- Je paye ! Lança Jessie, en s'avançant et sorti quatre pièces d'or et de bronze où un loup était gravé. Voilà mon brave. Dit-elle avant de se tourner vers Isyl. Va te reposer avec un bon bain.
L'aubergiste attrapa rapidement les pièces sur le comptoir avant de lancer une clé et une plaque de bois où un numéro était gravé dessus. Le chiffre 7 était inscrit dessus.
- Reposez-vous bien. Lança l'homme avec un sourire en coin.
Le chiffre 7 était considéré portait malheur aux elfes car ce fut le septième jour que les drow furent créer et que les elfes les chassèrent pour les ténèbres. L'homme connaît son folklore avec son air suffisant.
Mais la main d'Isyl lui tirant discrètement sa chemise, empêcha Lukà de tuer l'homme pour son affront, et se dirigea calmement à l'étage avec l'ondine qui se laissa se reposer son poids contre la carrure de son amie. Lukà avança en portant à moitié l'ondine somnolente dans le couloir. Arrivant à leur chambre, une jeune femme à la chevelure blanche et à la peau métissée sortit en sursautant légèrement à leur vue, avant de leur sourire timidement et prendre le chemin qu'elle venait de prendre après avoir fermé sa chambre à clé.
Lukà ne fit pas plus attention à cette jeune femme, et rentra dans la modeste chambre où un lit double avec un matelas loin d'être miteux, même si les draps avaient une couleur sombre sûrement pour cacher leur saleté ou autres trous.
Un grand bac fait d'un bois douteux au fond de la pièce devait être le bain en question, il y avait un seau posé sur le sol à côté de lui sûrement pour le remplir. Lukà se tourna vers Isyl qui avait déjà retirer sa cape et ses gants était assise sur le lit pour enlever ses ballerines la faisant soupirer d'allégresse avant de tomber en arrière sur le lit.
- Je vais chercher de l'eau pour ton bain. Je fais vite. Annonça-t-elle.
- Le lit sent étrangement. Lança L'ondine à la drow, qui grimaça avant de s'emparait du seau et sortit de la chambre.
Un écriteau gravé au fond du couloir lui indiqua l'arrière cour où un puits semblait se trouver avec un second seau, où elle remonta de l'eau fraîche. Elle retourna à l'intérieur et à l'étage, pour s'arrêtait brusquement face à la vision d'un dos nu striée de cicatrices. L'ondine semblait chantonnait une berceuse et ne l'avait pas entendue rentrer.
- Ferme la porte, non ? Lança-t-elle, avec un petit rire.
Lukà retenu un juron en croisant le regard de l'ondine dans le reflet de la fenêtre devant cette dernière. Elle ferma la porte d'un coup de pied agile, et alla jusqu'à la baignoire pour la remplir des deux seaux d'eau fraîche. A peine finit-elle de la remplir, qu'une paire de jambes blanches aux écailles fines rentrèrent dans l'eau faisant soupirer leur propriétaire. Deux océans fixèrent l'épéiste fascinait par le spectacle que lui offrait son amie.
- Viens ...
Isyl avait chuchotait sa demande en fixant la surface de l'eau qui ne cachait pas sa nudité. Un silence lui répondit avant que des froissements de vêtements lui donna une meilleure réponse la faisant frissonner quand une paire de jambes galbées rentrèrent à son tour dans l'eau. Les deux jeunes femmes évitèrent leurs regards, mais l'une d'elle fut pris par une poussée de courage et de culot. Isyl se retourna faisant écarter les jambes de sa compagne, et colla son dos à la poitrine plus généreuse de Lukà qui avait retenu sa respiration en sentant leurs peaux se touchaient.
Peu à peu, elles se détendirent et délicatement l'atmosphère fut harmonieux pour les deux jeunes femmes, tellement que Isyl se permit un geste qui surprit les deux femmes.
Un baiser sur la commissure des lèvres de la demi-drow, qui eut un véritable léger sourire pour l'ondine qui se blottit contre le corps de l'épéiste sans faire attention qu'elle lui avait arraché un halètement de plaisir avant de s'endormir, son visage entre ses seins.
Quelques minutes de calme, Lukà suivit son amie dans un une somnolence en gardant sa main, non loin de la garde son épée posait contre le bac d'eau.
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