Foris pénétra la demeure vieille de cent ans que son père lui avait offerte à ses dix-huit ans d’un pas blasé. Le loup-garou n’appréciait guère d’être de retour dans ce taudis où vivait la meute qu’il avait amassée. La décoration était vieillotte, on retrouvait de nombreux objets dont il ne comprenait même pas l’utilité. Le genre d’objet que sa mère aimait collectionner lors de ses voyages sur les terres inconnues. Sa meute aimait chuchoter à propos de l’étrangeté qui régnait dans le manoir. L’atmosphère était étonnante, complètement énigmatique voire anormale par moment.

Foris entra dans le grand salon où tous les membres de sa meute étaient réunis l’attendant dans un silence de plomb. L’Alpha grimaça en apercevant l’horloge de sa grand-mère : un objet renfermant bien des mystères. Il recula de plusieurs pas en remarquant les regards accusateurs, l’atmosphère qui en dépit d’être légère enfermait un sentiment biscornu.

La bâtisse respirait quelque chose d’étranger à la vie qu’il menait loin de sa meute. Elle chuchotait des paroles qui le faisaient frissonner la nuit, des vérités que Foris ne voulait pas entendre. Elle murmurait des mots à sa meute, le plongeant à chaque fois qu’il revenait dans la muise. Foris, le propriétaire, s’efforça de garder son calme. Il leva son panier en osier contenant des cadeaux que lui-même n’aurait jamais achetés auparavant, des cadeaux ésotériques.

• Regardez ce que je vous ai ramené ! annonça t-il laissant la présence étouffante, étrange et étonnement rassurante de la demeure s’enroulait autour des épaules.