Issu d'un exercice sur un discord d'écriture, à partir d'une image donnée.

La forêt est si immense et d'une beauté inouïe qu'elle me transperce. Je marche sans cesse, mes pieds s'enfoncent dans les flaques d'eau et la boue, je vacille mais ne tombe jamais. Quand le vase se brise, je recommence encore et encore. Quand le sentier disparaît sous les feuilles d'automne, au rythme de Samhain annonçant la nouvelle année. Les températures baissent, les fils de la vie se divisent, et l'écart continue sur sa voie. Lentement, les bruits se taisent. J'entends seulement la Sylvie de la forêt. Les jours passent, et sans grande conviction, je m'exile puisque rien ne me retient. Apparaît alors la porte, l'unique j'emprunterai. À quoi bon chasser ce qui est déjà passé ? L'automne se dissipe, et avec lui les dernières présences humaines. L'hiver m'accueille comme une mère retrouvant son enfant. Les bras vicieux du lac ne m'ont pas encore attrapé, toutefois, ses habitants m'appellent. Pour le moment, je suis mon instinct vers… Quoi ?

Aucune idée mais j'y vais.

Seule.