Par la fenêtre de la chambre
Par la fenêtre de la chambre, le soleil naissant du printemps caresse ta hanche bombée. A son sommet, mon doigt tourbillonne jusqu’à s’enivrer. Etourdi, je m’abandonne au parfum qui s’échappe de ta nuque où je m'égare.
Par la fenêtre de la chambre, la chaleur suffocante de l’été fomente une danse lancinante qui lévite au-dessus de ton épaule dorée. De là-haut, mon doigt dévale l’artère brûlante qui file à ton aisselle mordante de nos étreintes répétées.
Par la fenêtre de la chambre, l’averse amère de l’automne dégringole sur tes cuisses engourdies. Je les couvre délicatement du drap usé de nos enlacements passés.
Par la fenêtre de la chambre, les flocons étouffés de l’hiver s’évanouissent dans le souvenir de notre passion évaporée. Sonné, je dérobe au vide des fragments de nos baisers élimés.
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