Déclaration d'amour
Voici ma propre interprétation du défi. Il s'agit d'une déclaration présente dans une ancienne œuvre. Nous sommes à la fin d'une longue scène. Cela se passe du temps du far ouest, dans les montagnes du Névada. L'héroïne vient de raconter sa vie de prostituée à un aventurier nommé Ruiz.
Tout du long, Ruiz avait écouté. Ni impatience ni lassitude chez lui. Son regard s’était posé sur moi ; à aucun moment il ne l’avait détourné. De honte et de chagrin, je ne pouvais plus le soutenir. Quoique je me continsse, les larmes voilaient ma voix.
« Je suis une bien petite chose, plus petite que vous ne le pensez, et fort différemment. Qui se soucia jamais d’une bâtarde dévolues aux lieux obscurs et sordides?
—Moi !" proclama Ruiz.
Entre mes larmes, je le vis, rempli d’une tendresse sincère, se jeter à mes genoux. « Je réitère, dit-il : tu es une charmante petite chose. »
Et le chœur lointain retentit :
« Le pactole est tout près du col ;
La picole est en bas du col :
Donc je redescends sur le sol,
En chantant Do Ré Mi Fa Sol.
Je me réserve La Si Do,
Picole, pactole et lasso ! »
Il en débordait, maintenant, de cette tendresse, comme les mineurs débordaient d’allégresse et l’air de leur chant lointain ; comme la lune de lumière et la neige d’or. Il frémissait comme le vent ente les monts.
« Le pactole est tout près du col.
La picole est en bas du col ;
Donc je redescends sur le sol,
En chantant Do Ré Mi Fa Sol ! »
« Une charmante petite chose. Petite à mes yeux d’homme. Si obscurs et sordides que fussent ces mauvais lieux, tu ne t’y trouves plus. Maintenant, tout s’éclaire pour toi. »
« Je me réserve La Si Do !
Picole, pactole et lasso ! »
Avait-il lu en moi, pour dire : « Comme la lune déborde de lumière et la neige d’or » ?
Il m’aimait. Il posa sa tête sur mes genoux. Je l’aimais aussi.
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