Naturelle justice
Ô Dame de la justice et de la nature,
Rayonnante dans ta robe de verdure,
Tu ne trembles pas devant la cruauté des hommes,
Tu survis face à ces meutriers qui t'assomment,
Toi, douce femme courageuse à la senteur de pomme,
A la belle aube scintillante de rosée,
Tu te tiens prête, joyeuse et bienveillante devant tes créations adorées,
Tu les touches, les caresses, les frôles,
Tu n'oublies pas les doux gémissements de ton saule,
Ô toi belle reine du ciel, déesse de la terre,
Tu veilles sur nous, sur l'eau douce et claire,
De tes yeux verts et transperçants,
Tu nous hurles ta rage en nous envoyant tes aigles menaçants.
Le jour viendra où tu prendras les armes,
Guerrière sans émotions, le visage recouvert d'un heaume,
Pourtant si élégante dans ton armure parme,
Tu soulèveras la flore et la faune,
Pour atténuer le chagrin de ton enfant blessé.
Face aux hommes, tu deviens puissante et survoltée,
Nous ne sommes que des petits êtres minables, faibles, écrasés,
Par la grandeur de ton empire que tu as patiemment élevé.
Le pied sur la colline, triomphante et nous traitant de piètres soldats,
L'épée levée vers le ciel, appelant à toi l'orage et sa foudre en colère,
Tu entraînes tes armées, tu fais le premier,
Les cris gutturaux se soulèvent, entraînés par ta rage,
Les crocs sortent, les griffes jaillissent,
Signe qu'il est temps de tourner la page,
De te respecter toi, honorable être aux cheveux jaïs.
Demeure tranquillement, Ô Dame Nature,
Agenouillons-nous et vénérons la justice à l'état pur.
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