Un matin, une nouvelle journée qui commence,
Mais ça fait des années qu'elles n'ont plus de différence.
J'ai cru pouvoir résister, garder un peu d'humanité,
Mais je l'ai sans doute mérité, n'ayez aucune pitié !
Maintenant, je sais que les actes ont des conséquences,
Je connais leur impact, j'en ressens la violence.
Des journées à réfléchir pour pouvoir ensuite l'écrire,
Car j'avais besoin de le dire, et après j'ai voulu mourir.
Par malheur ils m'ont sauvé, condamnant mon espérance
De pouvoir enfin m'échapper de toute cette souffrance.
Plus tard, d'autres prisonniers m'ont plusieurs fois violé.
Je ne les ai pas empêchés, c'était un juste prix à payer.
J'ai ensuite cherché un dieu qui m'apporterait la délivrance,
Me regarderait avec des yeux où je lirais de l'indulgence.
Ça aurait pu me suffire, mais finalement ce fut pire.
Nuls bras ne s'ouvrirent, personne pour m'accueillir.
Un matin, une dernière journée qui commence,
Dans une heure je vais mourir, seul, dans l'indifférence.
Je le savais, c'était décidé, j'étais depuis longtemps condamné.
Je n'ai plus rien à espérer, dans une heure tout sera terminé.