-Sais-tu seulement que j’existe et que mon rythme s’organise autour de toi. Je ne crois pas même si tu aimes bien penser que oui en rigolant parce que ça ne saurait jamais être vrai. Et je ne peux pas le confirmer jamais je ne me montrerai. Mais il est déjà 23h.

-02h. Tu dors tôt dernièrement, sans le vouloir bien sûr parce que les pages du livre que tu as entamé -et je pense que tu en es à la page 50, tu l’as commencé avant de dormir, restent ouvertes près de ton oreiller. Tu dors toujours mieux quand c’est Morphée qui t’appelle à lui et pas quand tu essaies de t’y forcer. Ce que tu es jolie.

-02h30 tu dors toujours. Et ce sont là les seuls moments où jamais je ne pourrai écrire te concernant car même à mon attachement pour toi il y a les limites de l’esprit et des rêves. Je sais juste que tu fais souvent des cauchemars. Des choses horribles mais même dans ces états fragiles tu ignores à quel point tu es magnifique. J’aimerai tellement savoir ce qui t’arrive dans ces phases nocturnes.

-Mais je ne sais rien faire que t’observer. Ce n’est pas si difficile et tu le sais sinon tu aurais fermé cette fenêtre, tu me donnes la permission en espérant que j’existe. J’existe mais je ne saurai pas te le dire. C’est mieux comme ça.

-Ce lit me semble si vide et tu ne le mérites pas. J’aimerai rester toute la nuit. J’aimerai rester à te regarder accroupi contre ton visage sans rien penser d’autre qu’au fait que tu sois si paisible sans l’être et si forte mais si fragile à la fois. La seule chose que je peux faire c’est déposer un baiser sur ta tempe et remonter cette couverture contre toi. Et rester là à veiller juste près de toi.

-Il est 04h maintenant. Je vais partir.

-Comme d’habitude il ne m’aura fallu que quelques pages pour cette journée. La seule fois où j’en ai fait plus… tu avais parlé à quelqu’un en t’en voulant de te confier et avait tenté de dissimuler ta faiblesse toute la soirée et pour la première fois tu avais pleuré. Pas véritablement mais juste pleurer. Évidemment tu préférerais oublier ça et moi aussi.

-04h30. Tu devrais être réveillée là mais il faut que je reste loin. Et que je repense à tout ce que j’ai écrit. Et ça me fait toujours aussi mal d’attendre mais je sais que je reviendrai ce soir encore alors je tiens bon. Je pourrai te revoir et t’observer me suffit. C’était comme si on se connaissait. On peut dire que je n’ai d’yeux que pour toi et je sais que toi tu comprends. Toi tu serai capable de m’aimer si ce n’est pas déjà le cas.

-En même temps ça fait déjà 10 ans.

*Je ferme cette page et je pense que ça suffira pour aujourd’hui. Reprenons demain*

*Ah non j’allais oublier je devais trouver un titre aujourd’hui. La couverture, j’en suis sûre pour celui-là*

Mon Stalker… et seulement lui.

*voilà c’est mieux comme ça*