A l'appartement

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Je la pris par la main et l’entraînai à ma suite, j’ouvris la porte du fond qui conduisait chez moi. Je la guidai rapidement jusqu’au lit, lieu où je rencontrais généralement mes conquêtes d’un soir, et où nous batifolions pendant des heures, à deux et parfois même à trois, dont j’oubliais jusqu’au prénom au petit matin. Autant dire que le lit avait fait ses preuves en matière de solidité et de confort.

Celle que j’y emmenais aujourd’hui était tout à fait différente, car mon cœur battait déjà pour elle et je savais en mon for intérieur que c’était l’amour de ma vie.

Je la laissai prendre place au milieu des oreillers et grimpai sur elle. Je me penchai à son oreille et lui glissai :

— Je vais prendre soin de toi Mélanie, je te le promets sur ce que j’ai de plus cher.

— Tu lui donneras un autre bébé avec qui jouer à notre enfant ?

— Peut-être, je ne sais pas, mais ce dont je suis sûre c’est que je ne vous laisserai pas seuls.

Je la serrai dans mes bras et sentis son corps chaud contre moi. Elle attrapa mes fesses dans ses mains, je la sentais brûlante de désir. Je plongeai mes yeux dans les siens avant de prendre sa bouche si douce, ses lèvres passionnées, sa langue suave.

Je me redressai et enlevai ma blouse de travail. En dessous j’étais en soutien gorge – c’était l’été – ses mains s’activèrent pour libérer ma généreuse poitrine de son entrave.

— Wow, j’adore ! Tu as des seins magnifiques, si maternels, j’ai envie de m’y consoler, dit-elle en passant le bout de ses doigts le long de mes courbes.

— Régale-toi Mél, tu en as bien besoin.

Je me penchai en avant pour la laisser faire à sa guise. Elle enfouit son nez entre les deux sommets et prit une longue inspiration.

— J’aime l’odeur de ta peau Lara…

Méticuleusement et avec appétit, elle se mit à couvrir mon torse de doux baisers, mes seins, mais aussi mon ventre. J’étais très sensible et la sensation de ses lèvres parcourant ma poitrine me faisait un bien fou. En étudiant son visage, je voyais également un bien-être l’envahir. Après les larmes, un réconfort apparaissait sur ses traits. Elle sortit malicieusement sa langue, et me jeta un œil taquin avant de se mettre à lécher mes aréoles et le bout de mes tétons. Oh ! Quel plaisir elle me procurait ! Il était double, celui du corps, qui bien sûr m’envahissait progressivement, mais celui du cœur était comblé plus que jamais auparavant, car je la voyais heureuse. J’avais compris Mélanie, elle voulait être aimée entièrement et en toute simplicité. Elle avait besoin que quelqu’un prenne soin d’elle, et moi j’avais besoin de prendre soin de quelqu’un. Ce serait elle.

À mon tour je lui enlevai le haut, ne voulant pas la brusquer dans son état, je mis ma main dans son dos pour éviter les contractions trop fortes de son abdomen. Puis lorsque je lui eus ôté les vêtements nécessaires, je retournai embrasser la bouche qui m’appelait.

— Détends-toi, ma jolie Mélanie.

Je descendis déposer des baisers sur son ventre tout rond, un sourire sur les lèvres, un clin d’œil pour elle. C’est la première fois que je faisais l’amour avec une femme enceinte. Je me devais d’être à ses petits soins.

— La merveille à l’intérieur de toi a besoin de sentir que tu es aimée, dis-je entre deux baisers sur son ventre.

Elle me sourit.

— Tu es un ange, Lara !

Ma main dégrafait son pantalon.

Doucement je remontai ma bouche sur elle, m’attardant longuement sur sa jolie poitrine un peu gonflée par la maternité future, mordillant avec précaution les mamelons sensibles. Je parvins avec plaisir à lui arracher quelques petits cris, puis je glissai sur elle ma langue, le long de son cou, son menton, et la plongeai profondément dans sa bouche offerte. Elle la suça avidement, ensuite je pris la sienne. Mes deux yeux d’obsidienne ne lâchant pas les siens, couleur noisette.

Je me redressai pour arracher son jean suivit de la petite culotte découvrant un beau minou tout roux sur lequel je vins déposer un baiser.

— Bonjour toi, que tu es jolie.

Puis mes baisers se reportèrent sur l’adorable ventre rond, les seins gonflés et la bouche charmante. Ma main caressait alors son entrecuisse duveteux.

— Oh ! Mmmhh…

Les mains de Mélanie firent glisser le pantalon qui allait avec ma blouse et ma culotte dans le même mouvement. Une main collée à mes fesses servait à m’empêcher de reculer et l’autre massait ma vulve dans un mouvement circulaire tout à fait délicieux. Elle non plus n’en était pas à son coup d’essais !

Nous mouillions toutes deux allégrement et notre plaisir était complet. Nos bouches soudées ensemble et nos mains offrant à chacune une onde délicieuse. Nous partageâmes ainsi un premier orgasme.

— Je te lèche ? lui glissai-je à l’oreille.

Pour toute réponse elle me saisit par les oreilles et intima à ma tête l’ordre de descendre entre ses jambes impatientes.

J’eus en face de moi le plus beau petit renard roux qu’il m’avait été de contempler. D’abord quelques baisers pour nouer le contact. Les plus légers possibles tout d’abord, les espaçant de quelques secondes à chaque fois, pour laisser la tension s’installer. Quand allait être le suivant ? Elle ne devait pas le savoir. J’utilisai des leurres, je faisais mine de poser mes lèvres, puis non, et la fois d’après elle y avait droit. Ce jeu eu l’effet escompté, elle attendait le petit plaisir suivant.

Je sus détecter le moment où je devais arrêter de jouer avec ses nerfs et y allai plus franchement, de toute ma langue, la lapant avec soif. Mes yeux dardés vers les siens, écoutant le moindre de ses petits soupirs. Puis je collai ma bouche à sa délicate vulve, créant un petit mouvement d’aspiration qui rencontra un franc succès.

— Oh oui ! C’est… Ah ! Trop bon comme ça ! Oui ! Continue…

Je me demandais si j’allais lui mettre un doigt ou non. Puis je décidai de lui enfoncer ma langue, j’avais l’entraînement. Je soulevai un peu ses fesses avec mes mains, pour me donner un bon angle et la pénétrai de toute la longueur possible.

- Ouh ! fut sa réaction.

Ma langue était puissante et longue et sondait son intérieur sans relâche. Son excitation montait au rythme de mes allers et retours. De plus en plus fort, et plus vite. Je devais tenir encore, encore un peu, voilà, elle jouissait, son orgasme venait de loin, il était puissant et reflua comme la marée dans ma bouche. En y prêtant une attention particulière, je léchai encore tout le liquide qui s’évadait de son nid d’amour. Je donnai quelques baisers supplémentaires à cette rose rouge et remontai son corps en embrassant au passage, son ventre, ses seins, son cou et ses lèvres.

— Que veux-tu ma chérie maintenant ? Tu dois être épuisée.

— Je voudrais bien que tu me prennes en ciseaux, mais oui je suis crevée. Je te brouterais bien la chatte quand même.

— Ça me ferait très plaisir, mais si tu es fatiguée…

— Couche-toi et ne dis rien, j’en ai envie.

Je passai alors en dessous, tout en la serrant dans mes bras. Comme je lui avais fait elle descendit sur moi, n’oubliant pas un centimètre de ma peau, et se mit à dévorer mon clito avec appétit. Je m’accrochai à la tête du lit avec force, car elle y allait et fort. C’était une passionnée. En quelques minutes à peine elle me mit dans un état de jouissance intensif. Nos yeux ne se quittaient pas un instant.

Quand je fus suffisamment chaude elle introduit deux doigts dans mon intérieur suintant de plaisir. Mon cœur battait plus fort de minute en minutes et je fus bientôt au bord de l’explosion. Je jouis alors avec une puissance rarement atteinte lors de mes multiples ébats. À vouloir multiplier les rencontres, on perd l’intensité de l’amour véritable : celui que je venais de trouver.

Je tendis mes bras à Mélanie, elle vint me rejoindre et nous échangeâmes de doux baisers.

— Tu vois ce que peut faire une femme enceinte ?

Je la caressai tendrement.

— Tu restes ici cette nuit ?

— Cette nuit et pour toujours, si tu le veux bien.

— Je le veux.

C’était il y a… plus de quarante ans puisque nous fêtons aujourd’hui nos quarante années de mariage. Nous avons effectivement eu un enfant chacune. Elle eut notre petite merveille qui était une fille, et j’en eus une autre qui fut notre petit garçon.

Ce fut comme dans l’histoire que je lui avais chuchotée.

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