Les 8 Colosses et une brêve histoire du Culte

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Les origines du Culte remontent à près de 9 siècles. Il émerge à Emor, en Cobaltique, alors simple village, lorsque Psyendé offre l’écriture et la lecture aux hommes. Psyendé est une Colosse, la première de tous, un être à la limite du divin, qui veille sur la Terre des Murmures pour le compte de Lithé et Meroclet.

Prêchant la bonne parole, Psyendé fera d’Emor une grande cité et rassemblera bien des fidèles autour d’elle. Le Culte rencontrera tout de même de la résistance de la part d’hérétiques, qui seront combattus lors de la première Croisade. Il y aura quatre Croisades en tout, même si une cinquième fut de nombreuse fois amorcée sans être concrétiser. La première Croisade prit donc part en Cobaltique. La seconde se fit en Assyr et la troisième en Majorique. Alors que la quatrième était en cours en Safranie, le Denimope se plia de lui-même au Culte, lors de l'unification du pays par le Roi Arthurus.

L’histoire répertorie huit Colosses au service des dieux. Psyendé, bien sûr, est considérée comme la plus puissante de tous. On lui attribue de nombreuses formes, mais la plus courante lui prête des ailes de papillon et une beauté sans égal.

Lessmass, la Patience, est le second Colosse à apparaitre, dès la première Croisade. Il s’agit d’un escargot aux proportions immenses, qui déplaça sur sa coquille des milliers de soldats prêts à se battre pour le Culte pour les trois première Croisade. Elle prit aussi part à la défense d’Emor lors de l’assaut final des hérétiques. A part cela, il s’agit d’un être très pacifique qui vient gracieusement en aide à bien des figures du Culte au fil des siècles. C’est à Lessmass qu’on doit le plus grand nombre de Reliques (voir plus tard).

Viennent ensuite les deux Colosses jumeaux, Vausturn et Jura, la Mort et le Silence. Vausturn prend les traits d’un grand oiseau au plumage sombre qui répand la mort sur les champs de bataille. Sa venue est toujours un mauvais présage, car il ne se déplace que pour châtier ceux qui le méritent. Son frère l’accompagne souvent sous forme d’un grand dragon d’argent dont les mains, palmées, sont si immenses qu’elles lui servent d’ailes. Il est aussi associé aux marées et aux tempêtes. Lorsque la mer est calme, c’est que Jura l’est aussi. Ils ont participé à la deuxième et troisième Croisade pour punir les hérétiques qui s’étaient montrés coupables de crimes envers les premiers missionnaires.

(Plus d’infos voir Skuld, le chaperon noir de jais, récit de la troisième croisade)

Mais celui qui participa le plus aux combats fut sans conteste Seboth, le Colosse de la Guerre. Véritable arme de siège à lui seul, cet être crocodilesque fit des ravages dans pas moins de trois Croisades. Seulement, perverti par les hommes, il sera tué par Saint Egild, il y a de cela environ quatre siècles. On considère que, si ce blasphème fut possible, c’est parce que Meroclet lui-même en aurait décidé ainsi en voyant ce que l’un de leurs Colosses était devenu.

Lors de la seconde Croisade, un Colosse fit particulièrement sensation. Scoléra, le mille-patte qui n’a pas de limites, priva l’Assyr de soleil pendant plusieurs jours, exigeant que le peuple se plie au Culte. Scoléra prêta ensuite sa force à plusieurs Saints avec qui il passa des contrats. Il est considéré comme le Colosse des défis, ou celui des malédictions selon les histoires. Contre toute attente, Scoléra fut celui qui s’opposa à plusieurs reprises à une cinquième Croisade, considérant que les hommes n’étaient pas encore prêts pour conquérir la Cyanide, le dernier pays hérétique. Il veille depuis des siècles sur le Massif de Laya, empêchant quiconque de passer sans son autorisation, sous peine d’une malédiction.

(Plus d’infos voir l’Histoire d’Amset et Orbia)

Si Scoléra fit peur aux Assyriens et si Vausturn provoqua bien des morts sur son passage, c’est celui de la Pestilence qui remporte la palme de la venue la plus effrayante. Incarnation des maladies, la Pestilence se présente parfois comme un simple voyageur de passage, jusqu’à ce qu’on lui retire sa capuche cachant son visage squelettique et inhumain. D’autre fois, on dit qu’elle est un nuage sombre qui enveloppe les villes sur lesquelles elle a jeté son dévolu. Ce Colosse sème des maladies mortelles sur ses passages et n’offre la possibilité de s’en sortir qu’à ceux qu’elle juge digne. Cependant, on sait qu’elle a horreur de tuer des innocents et qu’elle a su se montrer magnanime bien souvent.

(Voir le conte « La Pestilence et le joueur de flûte)

Enfin, le dernier et le plus jeune, Friner, le Roi des loups, est le représentant de toutes les créatures sauvages. Sous forme d’un loup immense, on dit qu’il fut élevé par les hommes avant de se plier aux désirs des dieux. Il participa à quelques batailles aux côtés des autres Colosses et prêta sa force au Roi Arthurus pour unifier le Denimope.

(Voir le conte le Garçon et le Roi loup)

Les huit Colosses sont considérés comme les êtres les plus proches des dieux. Ils sont supposés immortels, mais s’ils devaient se détourner du Culte, alors ils perdraient ce don. Ce fut le cas pour Seboth.

Au cours de l’histoire du Culte, de nombreux humains s’illustrèrent, que ce soit par leur amitié avec un Colosse, leurs faits d’arme, leurs Reliques, etc. Les plus grands sont encore aujourd’hui priés, des siècles après leur mort, sous le titre de saints.

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