Le Roi en Jaune

12 minutes de lecture

Pièce en 3 actes

PROLOGUE

LISIN est seule à genoux sur la grève.
Elle pleure.

LISIN

Amour.

LES ADELPHES D’IS-LÊ

Dit-elle …

LISIN

Amour.

LES ADELPHES D’IS-LÊ

… Contemplant le ciel et des astres.

LISIN

Amour ! Mon amour ! Que sont devenues toutes tes promesses ? Est-ce là le souvenir de mots parjurés, soufflé par les lèvres du traître ?

LES ADELPHES D’IS-LÊ

Malheureuse.

LISIN

Viens à moi, et dis-moi ! Pourquoi, pourquoi ce couteau planté dans mon cœur, pourquoi m’avoir abandonné sur cet estran, pourquoi les estelles là-haut figées ?!

LES ADELPHES D’IS-LÊ

Malheureuse ..

LISIN

Je n’en puis plus. Que cessent ces soupirs, que cesse mon trouble !..

LES ADELPHES D’IS-LÊ

Malheureuse ...

LISIN

Félon ... Je ne saurais regarder tes yeux d’or riches de fierté sans pleurer ; je ne pourrais caresser tes mains gantées de purs rubis sans en souffrir. Alors, jouis de ton trône indu, joue avec tes profanes éperdus ; mais n’oublie jamais ...

LES ADELPHES D’IS-LÊ

Elle n’en puit plus, nous ne pouvons plus ...

LISIN

C’en est trop ...

LES ADELPHES D’IS-LÊ

Et sa voix s’éteint, son cou se serre ; et dans la Cité, l’on rit.

ACTE I – SCÈNE I
CASSILDA, CAMILLA, UNE OMBRE

LES ADELPHES D’IS-LÊ

Parmi toutes les fleurs nées des lourds sacrifices,

Pertes navrantes des leurs en de sables édïfices,

Elle la trouve, l’effleure ; c’est là tendre oaristys

Germant des astres.

L’harpe d’amour, sous feuilles rougies, bel air professe ;

Elles oublieront deuils et d’isolées promesses,

Lors, en cœur orgueil, et l’hybris traîtresse

Reine sera faite.

CASSILDA et CAMILLA marchent dans un couloir aux pierres sculptées.
À travers les fenêtres, deux soleils jumeaux commencent à plonger dans l’onde.
L’on peut entendre les brouhahas étouffés des rues, et des musiciens qui s’exercent.

CAMILLA

Ma trés chère Cassilda, je me languis de cette nuit qui ne vient que trop tardive ! Tout est déjà prêt, sauf le coucher de Soleils !

Entendez-vous les instruments déclamer leurs mots tendres ? Je les ai choisie à votre image : les cordes aux crins brillants, les bois aux souffles chauds, et les peaux que l’on caresse !

CASSILDA

Je ne sais si tout cela est bien raisonnable ...

CAMILLA
(Poursuivant sans écouter)

Et je ne vous parle pas du festin qui ravira toutes les bouches de la Cité et d’Ailleurs !

L’on est allé chercher tout ce que le monde avait à nous offrir ! Les miels de Prassini, les fruits de l’Alli et de la Dioné, les chairs d’Olbia et les vins d’Itil !

CASSILDA

N’est-ce pas là un excés que la piété devrait condamner ?

CAMILLA
(Poursuivant sans écouter)

Et le palais s’est vêtu des plus beaux atours ! Le Divin-Roi lui-même a insisté pour que soient suspendus, dans toutes les salles du Palais !, les ouvrages de ses mille mains inestimables ! Ce sera comme autant de constellations qui brilleront à la lumière des chandelles d’Imerté. Les Pontomèdes des Pallasghi se sont assurés qu’elles respirent les senteurs des ponceaux ; la reine des fleurs, si je dois en croire vos affections !

CASSILDA

Mais ... N’est-ce pas messéant ?

CAMILLA
(Décontenancée, puis reprenant sa noblesse)

Messéant ? Mais ma trés chère, vous êtes un cœur merveilleux qui mérite que le Ciel tout entier ploie le genou à votre passage. Ne dites pas n’importe quoi, (lui prenant les mains) j’ai juré de vous honorer, n’est-ce pas ? Alors voici des festivités à la hauteur de votre nom ! Vous ne douteriez quand même pas de la sincérité des présents de nos hôtes ? C’est le monde entier qui vous est offert.

CASSILDA
(Se couvrant le visage)

Et mon cœur s’emballe, je ne puis en croire des flatteries avides ; mais alors, pourquoi tout cela me paraît-il excessif ? Pourquoi ne puis-je me reconnaître dans le portrait que tu me peins ? Si ce n’est à cause de la fidélité que tu me portes et la révérence que je te voue ; serait-ce la faute de ces yeux rougies d’honte, ceux-là mêmes qui te regardent danser, chanter et effeuiller les fleurs du jardin secret de l’Édoné-Tacita, ces soirs d’été sans nues importunes ?..

CAMILLA
(Embrassant CASSILDA pour la consoler)

Si vous ne pouvez encore vous voir comme je vous vois, aurez-vous au moins confiance en ma parole féale ?

CASSILDA hoche.
Lors CAMILLA la libère de son étreinte et enfile un loup écarlate.
Elle lui tend un autre, de vermeil sculpté.

CAMILLA

Je crois que l’on nous attend.

ACTE I – SCÈNE II
CASSILDA, CAMILLA, L’ÉTRANGER, UNE OMBRE

LES ADELPHES D’IS-LÊ

Au long du rivage se brisent en vagues les nuages,

Où les Soleils bessons s’effondrent à l’horizon,

Lors les ombres figées s’allongeront

À Carcosa.

Trouble est ce soir où s’élèvent de sourdes étoiles noires,

Et dansent opportunes entre les nues de curieuses lunes,

Mais plus étrange encore est

La reculée Carcosa

Les hymnes pléïades que chanteront encore les Hyades,

Où brandilleront adirés du Roi les haillons,

Doivent mourir sans mot dire en

La fade et vague Carcosa.

Les psaumes noirs et lointains, déjà son âme s’éteint,

En silence s’évanouit, comme des larmes inouïes

Faneront en la Cité perdue

De Carcosa.

La salle de réception est peuplée d’ombres mouvantes,
autant de courtisans, d’ambassadeurs et d’insolites invités.
Sur le balcon CAMILLA et CASSILDA
s’entretiennent derrière le secret de leurs masques.
Les chants se font oublier.

CAMILLA

Si l’on m’avait dit que l’Arconte lui-même se serait libéré pour venir vous honorer ! Àson âge, ce n’est pas trés sérieux !

CASSILDA

J’apprécie son affection, c’est un homme bon, mais je crois en effet qu’il a mieux à faire, non ?

CAMILLA

Les vêpres des Oniri approchent, et je crois bien que ce seront les dernières à porter son nom. Àmoins que vous parlassiez des fâcheuses esclandres dans le péribole ?

CASSILDA

L’on a crié dans le lieu des plus grands repos, l’on a insulté nos plus sages aïeux, et l’on a versé le sang sur un sol sacré entre tous les sacrés. Il n’y a jamais eu plus grand blasphème, et cela s’est fait sous mon regard impuissant. Le malheur me guette …

CAMILLA
(Sur un ton des plus réprobateurs)

On a sali votre nom. Et j’en prends personnellement ombrage. Nous ne pouvons laisser cela passer sans qu’une sanction exemplaire soit infligée ! Je reviens au plus vite trés chère, je m’en vais quérir l’Arconte, et faire valoir votre honneur ; soyez sereine, l’outrage sera réparé.

CAMILLA se retire, laissant CASSILDA seule sur le balcon.

CASSILDA

Mon accorte Camilla … Tu te donnes bien du souci pour moi ; source des ennuis.

Une figure de jaune vêtue à la bahute dorée la rejoint en silence.

CASSILDA

Si les étoiles pouvaient m’écouter … Faites qu’elles puissent la soulager, qu’elle goûte à l’élation sans préoccupation.

L’ÉTRANGER

Elles vous écoutent.

CASSILDA

Pardonnez-moi ! Je ne vous savais pas !

L’ÉTRANGER

C’est à moi de demander l’excuse, je ne me suis pas annoncé.

Je suis un voyageur du lointain, et je tenais à rencontrer la maîtresse de ces lieux, tant son nom m’a été chuchoté. Mais lorsque je vous ai vu là, à sonder la Nuit et ses chimères, je n’ai pu me résoudre à briser le sortilège.

CASSILDA

Vous me flattez, je peine à croire que l’on puisse connaître mon nom en dehors des murs de notre Cité, alors que vous l’eussiez entendu d’où que vous venez par-delà les montagnes et les mers …

L’ÉTRANGER

Et pourtant. L’on m’a conté les douceurs de vos mots, la tendresse de vos sentiments, la justesse de vos lois, c’est le Sublime que vous incarnez. C’est ce que je quête avec exigence ; je pérégrine de par le Monde pour goûter à tout cela, pour connaître tout ce qu’il y a à connaître, et vous êtes la perle d’or au cœur d’un écrin d’airain. Car c’est bien ce que je crois, cette Cité est le terreau propice aux belles histoires, celles où naissent les fleurs qui drapent le Monde de leurs couleurs.

CASSILDA

Je … Je ne sais que dire. Si tout ce que vous dites est vrai, et que vous le pensiez voirement, me voilà bien sotte, à rougir du mépris que j’ai des estimes que l’on me porte.

L’ÉTRANGER

Il n’est de sottise dans les mots de celui qui ne sait. Avez-vous vu le Monde ?

CASSILDA

Je ne puis leurrer un voyageur, connaisseur de tous les adrets, et de tous les lieux ombragés.

L’ÉTRANGER

Que diriez-vous alors de voir de vos yeux vrais ce Monde qui vous a consacré souveraine ?

Je tiendrai vos mains incertaines et je vous ferai toiles des mers qui déchirent les constelles, je vous ferai sentir les villes que le temps à réduit en désert, je vous conterai ces chaos que des âmes ont orchestrées par le Verbe, je vous montrerai le secret des rouages dérobés au bord de l’horizon, ceux qui font glisser les nuages, et tourner les astres.

Et je vous parlerai de tous les plaisirs et déplaisirs que j’eus à connaître, je suis sûr qu’ils sauront trouver écho dans votre cœur sans jugement.

CASSILDA

Ce n’est pas là creuse promesse ? Des mots vains qui s’envoleront avec les vents du matin, et la rosée fantasque ? Je verrai ce qui se cache des derrières les rumeurs de l’Ailleurs, les panaches d’histoires romanesques, et les chansons que l’on cante au pied de mon mur ?

L’ÉTRANGER

Vous permettez ?

Elle acquiesce. Les bougies s’éteignent,
les constelles s’agitent en leur empyre
et l’on ne voit plus que les mains de l’ÉTRANGER.
Il déchire une bandelette de son vêtement usé
pour le nouer en lacs d’amour au cou de CASSILDA.
CAMILLA et la clarté s’en reviennent.

CAMILLA

Voilà qui est fait ! Les béotiens seront jugés dés demain, à l’Aglisìa ! devant nos plus pieux et justes concitoyens ; on leur coupera la langue si ce n’est la tête ! (Elle s’arrête)
Oh mes excuses, je ne vous savais pas en plein entretien ...
(À CASSILDA)
Mais, avec qui conférez-vous ? Je n’ai jamais vu pareille vêture. L’on dirait mil palimpsestes que le passage impitoyable des âges aurait brodé ensemble. C’est extraordinaire ...

L’ÉTRANGER

Votre maîtresse entretenait un échange compendieux avec la nuit et ses étoiles, un petit tête-à-tête innocent ; rien qui souffrirait de votre présence.

CAMILLA

Et de la nuit ou de ses étoiles, vous êtes ?

L’ÉTRANGER

Un souvenir des unes ou de l’autre qui aime se perdre dans les senteurs du pavot.

Mais voilà que j’ai trouvé ce que je cherchais, et j’étais sur le point de suivre les luminaires qui fuient l’aube rougeoyante.

CASSILDA

Partir alors que nous sommes sur le point de conclure en beauté les festivités ? Sans même que vous nous eussiez partager votre nom ? Voilà qui est navrant.

CAMILLA

Vous jouez le rôle de l’hère mystérieux ? Vous me donnez tout l’air d’un fin bélître en quête de noble estime, un arlecchino peut-être ?

CASSILDA

Vous faites fausse route ma trés chère, c’est un voyageur, un pieux pélerin en quête du Beau.

Il s’incline, elle se retourne.

CAMILLA
(Dubitative)

Vos guenilles ont pâties de voyages sans repos, et votre masque a pleuré des années de solitude. Seriez-vous prince en exil ?

L’ÉTRANGER

Vos jeux d’esprit m’amusent. Je vous concède qu’empire m’a été octroyé ; des plus vastes, des plus anciens ; mais c’est un royaume sans mur, où les âmes ne se côtoient …
(À lui-même)
Peut-être ai-je juste un peu froid ?

CASSILDA pose avec compassion sa main sur
l’ÉTRANGER mais la retire aussitôt.
Les cloches sonnent, musique et danses cessent.
CASSILDA et CAMILLA retirent leurs masques.

L’ÉTRANGER

J’ai à vous offrir des monts de songes, des amas de mirages ; mais je n’ai, je le crains, aucun nom à vous confier.

CASSILDA

Lors les contours d’un visage ?

CAMILLA

Vous devriez, seigneur, vous démasquer.

L’ÉTRANGER

Vraiment ?

CASSILDA

Vraiment, il est temps. Nous avons tous ôté nos déguisements, sauf vous. Se serait bien là la moindre des affections …

L’ÉTRANGER

Alas, je ne porte pas de masque ...

CAMILLA
(sidérée, à CASSILDA)

Pas de masque ? Pas de masque !

L’ÉTRANGER
(à CASSILDA)

Vous m’espèrerez sous l’orme.

L’ÉTRANGER se retire pour disparaître
entre les ombres figées d’un bal à l’arrêt.

CASSILDA
(partant à sa poursuite)

Attendez-moi !

ACTE I – SCÈNE III
CASSILDA, CAMILLA, L’ÉTRANGER, UNE OMBRE

Elles courent dans un couloir austère. Par les petites
fenêtres se projettent les ombres d’étoiles timides.
CAMILLA attrape CASSILDA par le bras.

CAMILLA

Vas-tu t’arrêter et m’écouter ?!

Quel mal t’assiège soudainement ? C’est une fièvre furieuse qui se déchaîne ! Tu es brûlante, des perles roulent sur tes joues et tu me fuis, bruissant d’inaudibles excuses !

CASSILDA

Oh Camilla ... Je ... Je ne saurais te décrire la peinture qui a éclose en moi.

CAMILLA

C’est l’Étranger ? N’est-ce pas ? C’est lui qui a planté une graine infame ; je le vois bien, tes larmes l’abreuvent d’espoirs inhumains. Qu’a-t-il proféré de mots-venins ?! A-t-il ne serait-ce qu’effleuré tes paupières d’une caresse au nom de mauvais rêve !?

Réponds-moi, s’il te plaît !

Par pitié !

CAMILLA attrape les mains de CASSILDA
tout en posant un genou au sol, elle les embrasse.

CASSILDA

C’est noyée au plus noir de la Nuit,

Lorsque souffle s’échappe en innocence,

Et que le regard fane et s’égare ;

Que je vois.

Là-haut ; c’est la source de tous mes troubles,

Je vois cette splendeur qui stupéfie,

Je vois cette éclipse qui me terrasse,

Me découvre,

Je vois l’auréole qui triomphe et couronne.

Et je tremble, et je balbutie ; c’est l’interdit.

Mais l’étincelle, l’astre, le Soleil se fait Monde,

Quelle splendeur ...

Et alors sa main s’incarne dictame,

Me caresse le cœur, condamne mes peurs,

Me couvre d’espoir et cache mes escarres.

Quelle douceur ...

Son ichor est d’or, son lin d’un tendre airain,

Ses hélas sont comme autant de liesses orpiments,

Le nom qu’il m’a murmuré au creux de l’âme,

Une promesse ...

Elles font silence.

CAMILLA

Je ne comprends pas. Quelque chose m’a échappé. Nous naviguons en pleine absurdité. Le monde ne tourne plus rond !

CASSILDA
(Tentant un sourire, un réconfort)

Il m’a montré les signes.

Il m’a montré les courbes que dessinent les astres.

Il m’a montré ce qui était et qui n’avait pas à être ; et ce qui n’était pas et devait être.

Ma trés chère. Tu n’as plus à craindre pour moi.

Elles font silence.

CAMILLA

Suis-je source d’amer pour qu’un arriviste, aussi gracieux soit-il, s’incarne seul soleil à ton zénith ?

Je ne te savais pas tant esseulée. Couverte de présents, de politesse et de pieuses attentions ; mais aucune trace de songes en voyage, et rêveries à venir.

Le dehors t’appelle, c’est l’Ailleurs, n’est-ce pas ?

T’ai-je offensée ..?

Elles font silence.

CASSILDA

Je ... Je dois me retrouver à l’ombre de l’orme, avant que partent la nuit et ses étoiles ...
(Elle s’éloigne mais s’arrête avant de passer l’huis.)
Tu verras. Je te montrerai la flamme qui a éclose.

CASSILDA quitte la scène
et l’ÉTRANGER arrive.
CAMILLA l’empêche de poursuivre son chemin.

CAMILLA

Serpent ! Justifiez-vous !

L’ÉTRANGER

Dois-je me justifier ?

D’une contrariété passagère qui vous habite ? Vous avez étée un terreau fertile pour une fleur qui s’ignore, vous avez étée une âme solaire sous la lumière de laquelle elle put croître, vous lui avez donnée un amour qu’elle n’aurait sue trouver ailleurs, vous l’avez protégée des maux du Monde, choyant ce joyau que l’on appelle Innocence.

Mais dans cette histoire, je suis la main chérissante qui l’a semée ; qui l’abreuve, l’imprègne ; et qui la cueillera pour la porter aux nues. Vos considérations m’importent peu, mais si cela vous tourmente, je puis vous assurer qu’elle vous porte en grande sympathie.

Seulement voilà, son destin l’appelle, et vous n’y êtes pas conviées.

CAMILLA s’empourpre,
et menace l’ÉTRANGER d’un stiletto.

L’ÉTRANGER

Vous l’aimeriez au point de faire couler le rouge ? Une teinte obscène qui bave une encre indélébile.

Elle le poignarde.
L’ÉTRANGER s’effondre sans un bruit.
CAMILLA lui arrache le visage.

ACTE I – SCENE IV
CAMILLA, CASSILDA, UNE OMBRE

Les astres se sont éteints avec le lever de soleils naisant.
CASSILDA est allongée dans l’eau brumeuse du lac, au bord du péribole,
au cœur d’un parterre de jonquilles. CAMILLA la cherche, terrifiée.

CAMILLA

Cassilda ! Où es-tu !

LES ADELPHES D’IS-LÊ

Ne parlez pas si fort, l’enfante est endormie…

CAMILLA

Pitié, ne pars pas, ne pars pas sans moi, sans me laisser un mot ; sans une étreinte...

LES ADELPHES D’IS-LÊ

Elle est étendue, pauvre poupée votive ; elle dort, l’eau languissante pour seul drap.

CAMILLA remarque CASSILDA.
Elle s’allonge, et l’enlace.

CAMILLA

Tu m’attendais…

LES ADELPHES D’IS-LÊ

Pauvre poupée affligée…

Malheureuse...

Malheureuse..

Malheureuses.

Tomber de rideau.
L’on éclate en sanglots.

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