[ Réponse au défi : Animal de compagnie]

Et voilà, je leur ai encore fait cadeau d'une de mes boules de poils.
C'est un présent que mes humains semblent apprécier, puisqu'ils les donnent en offrande à leur trône.

Je n'aime pas la façon dont mes amas de poils sortent, mais je ne peux arrêter de me lécher !
Mon magnifique pelage gris, fournis et duveteux, nécessite un entretien pluriquotidien. Je m'y applique soigneusement, n'oubliant ni les zones entre les coussinets, ni mes oreilles. Je suis particulièrement exigeant avec la zone autour de l'anus, souvent souillées par mes besoins naturels.
Et il est hors de question que, comme mes esclaves, je me lave avec cette eau mouillée et savoneuse ! Pouah ! Dès qu'ils se mettent nus et si dirige vers la pièce de ma litière, je me réfugie loin !

* Bip *
Ah ! C'est l'heure de ma pitance. Je vais me poster devant cet appareil blanc, qui retient ma nourriture en otage.
Par ma seule pensée, je peux les faire tomber, si je le souhaite. Parfois, en mettant ma patte dans l'ouverture aussi.
* Clong clong*
Qu'est-ce que je disais. Par ma seule pensée.

Tiens, mon ventre m'envoit le signal.
Je me dirige vers ma litière, prévenant au passage mes deux terriens d'un long miaulement, histoire qu'ils ne viennent pas déranger. Si moi je les assiste parfois quand ils remplissent leur trône, je tiens à ma dignité.

Bon, j'ai mangé et fait mes besoins.
J'aperçois de la lumière par la porte, le soleil se lève. Mon rôle de gardien du quartier ne saurait être retardé ! Il est temps d'aller réveiller l'homme et la femme qui dorment encore comme des chatons.
Je sais que pour qu'ils ne m'envoient pas de l'eau, signe visiblement que MOI je les dérange, il faut que je mêle à mon miaulement un peu de ronronnement.
Voilà, la femme se lève pour aller faire sa petite commission, ça ne devrait plus tarder. Et s'ils me font attendre, je saurai leur rappeler que ça fait des heures qu'ils sont couchés !

Une fois levée, ma maitresse me donne une caresse en passant. Elle sait toujours bien gratter l'endroit près des oreilles que je n'arrive pas à atteindre. Je la remercie d'un généreux ronronnement.
Elle a ouvert les rideaux, je peux reprendre la surveillance de la rue.

Son "mari", je ne suis pas sûr de la signification de ce mot, prend son bol de lait.
Un nouveau miaulement bien placé, et j'ai mon fond de lait. Si seulement ils mangeaient du thon le matin, ou du surimi. Ou encore des haricots verts !

- "C'est pas vrai, Loki !"
Elle a dit mon nom, mais son ton ne me sied guère.
" Le chat a déchiré ma tisane à l'avoine !"
Elle doit parler de ses délicieuses plantes, qui me font tourner la tête. J'adore me rouler dedans, elle devrait le comprendre !

L'humain mâle commence à me courir après. Je suis plus rapide, et je peux me cacher sous ce drap !
- "Attends, il a vomi aussi."
- "Ooh, pauvre gros monstre !"
C'est vrai que ça les rend gentils quand je vomis. Sauvé !

Après avoir recouvert leur peau sans poils, ils râlent pour je ne sais quelle raison.
Ils partent tous les deux, par cette porte que je ne peux pas franchir...

Bon, je vais devoir trouver à m'occuper sans eux. Et leur rappeler quand ils rentreront, quand sans moi ils ne sont rien, à coup de câlins.

Mais après tous ces évènements, il est temps de faire une sieste sur MON fauteuil.