Exobiophilie

Emerveillé
Oui je suis émerveillé
Par la prodigieuse diversité
Par l extraordinaire inventivité
De l humaine trop humaine sexualité

Et quand elle devient fort tordue
Bien au delà de se promener toute nue
Elle devient in fine pure et simple poésie
Avec ma foi un doux petit goût de revenez y

Connaissez vous l exobiophilie
Quel dommage je vous encourage
A découvrir sans retard cette paraphilie
Et même de la partager avec votre entourage

Se promener nue ou nu
Se frotter contre des inconnus
Jouir de voir d horribles accidents
Ne prendre plaisir qu aux excréments
Tout cela vous semble étrange et pervers
Découvrez le message délivré par mes vers

Certains hommes et des dames pourtant élégantes
Ont des sources de plaisir bien plus extravagantes
Et votre raison va totalement dans la folie basculer
Quand avec un extra terrestre vous désirerez copuler

Je rêve
Oui je rêve
Ou du moins je suis songeur
Face à cette belle dont le cœur
Et surtout le cul ne peut être pris
Que par un être d une autre galaxie

Car ici il ne s agit nullement
D un nouveau prince charmant
Mais bel et bien un partenaire
Sexuel principal ou secondaire

J imagine une belle jeune femme
Songeuse perdue dans les étoiles
Attendant la plante phanérogame
Ou le plasma par voie sublinguale

Car il n y a aucune raison
Pour que le produit de cette déraison
Ait une figure humaine
Voilà où la perversion nous mène

Toute
Absolument toute
Forme de vie
Pourvu qu ‘elle ne soit point terrestre
Peut susciter son envie
Même sous forme limnoterrestre

Et ici l imagination bondit
Se libère de ses gonds
Se moque de tout discrédit
On peut forniquer avec l argon

J aime bien
Que dis je j adore
Cet amour visuellement amphibien
Cet amour qui se moque même de la mort

Il y a tant de douceur
Tant de mélancolie
Dans ce désir somme toute farceur
Qui vous rendrait amoureux de toute polycholie

Je rêve
Au rêve
De cette jeune fille
Contemplant la voie lactée
Qui se dilate totalement la pupille
Pour un extra terrestre la nuit dégotter

L exobiophile est le meilleur poète
Qui laisse la sotte raison désemparée inquiète