Sur la mort.
Sur la mort.
Le problème de la mort est, le plus souvent, mal posé.
Pour se rassurer, pour se faire peur, on ne cesse de penser à l’instant de sa mort, on se voit mort.
Ce n’est qu’un simple délire de l’imagination : Épicure a tranché le débat.
Quand la mort est là, je ne suis plus là, quand je suis là, elle n’est pas là.
Depuis deux millénaires, ni la science, ni la philosophie n’ont réussi à dépasser cette simple et sublime vérité.
Mais, cela ne veut pas dire que le débat est clos.
La première question est celle de la vie après la mort : que se passe-t-il après l’instant 0, quand la mort est là, et que je ne suis plus là ?
Rien, vraiment rien ?
Et pourquoi pas ?
Quelle pensée, quelle vie peuvent naitre en dehors d’un corps ?
Il y a la foi, mais la foi est là, quand règnent l’ignorance et l’incertitude. La foi donne corps à l’impossible, à l’impensable.
Une question reste ouverte : peut-on faire l’expérience de la mort, avant la mort ? Ou, présenté autrement, le concept de mort est-il univoque ?
La réponse de Spinoza est surprenante, et, en un sens, est un nouveau lien entre le philosophe de l’Absolu et Hegel.
Pour Spinoza, nous vivons, chaque jour la mort : devenir adulte c’est mourir, réaliser un désir c’est mourir.
Mais domestiquer, ainsi, la mort n’est-ce pas ignorer la vraie mort ?
Mourir c’est laisser le désir mourir, ne vivre que pour ses besoins.
Toutefois, c’est le lot de milliards d’hommes et de femmes sur cette terre.
Alors, se pose une inquiétante question : et si notre monde n’était peuplé que de zombies ?
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