L'insomnie de Chiron
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Cendres lisses au parfum d'argile
Fleuve d'or des âmes des morts
L'ombre étend ses longs doigts agiles
Sur nos cœurs comme un mauvais sort.
Dors enfant aux rêves fragiles,
Danse nuit aux espoirs morts
Fuis dans les creux sourds de la ville
Mords la pluie qui sous toi se tord.
J'ai songé au parfum des îles
J'ai volé sous l’œil du condor
J'ai rêvé le soleil tranquille
Le jour qui jamais ne s'endort.
Et la mer battant sous ses cils
Et le piano qui nous mord
Et ce corps étendu, servile
Deux yeux vides fixés sur la mort.
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