Réponse à "Le mariage." De L'ombre du druide

de Image de profil de Sylvia MaccariSylvia Maccari

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Le lendemain matin, Yelgenyi entra dans la tente avec un gros chaudron rempli d’eau bien chaude. Rayna dormait encore. Il passa sa main dans les longs cheveux blonds en la réveillant doucement.

- Ce n’est que moi. Lui chuchota-t-il. Je t’ai apporté de l’eau bien chaude et tu as du savon dans cette boîte.

- Tu t’en vas ?

- Je dois voir Alann pour lui expliquer ce que nous avons projeté de faire.

- Mais les guerriers restent là ?

- N’aies crainte ! Ils ne te diront rien, ils ne s’approcheront pas de toi. Ils ont trop peur de moi.

Yelgenyi l’embrassa et se leva pour partir. Il s’arrêta devant la porte et lui dit tout bas.

- Ne touche pas aux pots au fond de la tente. Ce sont des poisons très dangereux.

- Je n’y toucherai pas.

Les maîtres d’armes se rendirent au fort. Ils interceptèrent Cillian qu’ils convièrent à leur rendez-vous avec le roi. Alann les attendait, le regard dans le vide. Ils prirent tous place autour d’une grande table où une collation à base de bière et gâteaux au lard, leur fut servie. Ils restèrent toute la matinée à discuter des stratégies qu’ils devaient appliquer. Les échanges étaient tantôt calmes, tantôt houleux. Le roi n’était pas satisfait de ce qui se préparait, mais il n’avait pas le choix.

Une fois, le plan arrêté, ils retournèrent tous au camp.

Durant toute l’après-midi, Rayna cherchait Yelgenyi, mais personne ne l’avait vu. Le soleil commençait à se coucher. Elle regardait, inquiète les guerriers préparer visiblement un grand repas. Les tonneaux de bière se vidaient les uns après les autres. Elle resta assise près du feu en compagnie de Kostya et Audran qui la regardaient en ricanant.

Un malaise s’empara d’elle. Où était son amant ? Où était Solveig ?

Kostya servit deux grandes chopes de bières et les deux hommes trinquèrent en riant. Que se passait-il ? Elle leur demanda à maintes reprises, mais les hommes ne lui répondirent pas, faisant mine qu’ils n’en savaient rien. La suspicion grandit en elle.

Elle caressait Stall, les yeux grands ouverts, surveillant les allées et venues des hommes.

Les Scordiques se regroupèrent, tambours à la main. Des chants s’élevèrent dans un rythme lent et saccadé. Elle comprit, à ce moment-là, qu’une cérémonie se préparait.

Le rythme devint de plus en plus rapide. Les guerriers virevoltaient en hurlant.

Là, dans la foule, elle reconnut le sommet de la coiffe de Yelgenyi. Les hommes s’écartèrent sur son passage, il se dirigeait vers elle, torse nu, les yeux peints en noir et les bracelets de force autour des avants bras.

Les hommes s’écartaient en lui lançant des cris d’encouragement. Son allure faisait peur et forçait le respect.

Il l’empoigna, la releva et la prit dans ses bras sans dire aucun mot. Les tambours commençaient un rythme effréné dans une liesse endiablée. Rayna lui demanda ce qu’il faisait, mais il ne lui répondit pas. Elle lui ordonna de la lâcher mais il n’en fit rien.

Les guerriers dansaient en hurlant et en poussant des cris d’animaux. Ils étaient tous coiffés, maquillés, revêtus de toutes sortes de peaux.

Il la conduisit jusque devant Solveig, la serrant contre lui.

Ce petit homme, admirablement bien habillé, avait revêtu sa coiffe. Il était debout devant une grande peau de renne posée à même le sol. Yelgenyi reposa doucement la jeune femme dessus et la mit à genoux. Il se positionna devant elle, le regard enjoué.

Rayna ne comprenait pas ce qui se passait, mais resta là, elle avait confiance, bien que son cœur palpitât bien fort. Solveig arrêta les tambours.

Yelgenyi récita quelques phrases dans son dialecte en levant les bras vers le ciel. Il retira sa coiffe, posa sa main droite sur le cœur de Rayna et leva la gauche devant elle.

- Moi, Yelgenyi, je te demande à toi, Rayna si tu veux bien que nous soyons unis dans ce monde ainsi que dans l’autre.

La jeune femme suffoqua, tremblante d’émotion. Elle posa, également, sa main sur le cœur de l’homme et entrelaça ses doigts aux siens.

- Moi, Rayna, je veux de cette union. Dans ce monde et dans l’autre.

Solveig posa ses mains sur les têtes des deux amants et récita des tas de phrases incompréhensibles. Il accola les deux fronts, y déposa des fleurs et versa de l’eau qui ruissela sur leur visage, puis il posa une aile d’aigle sur le sommet de leur crâne.

Les yeux dans les yeux, ils sourirent.

Les tambours reprirent de plus bel. Le mage parlait fort dans son dialecte en faisant des mouvements avec ses mains. Il écarta les deux amants et sortit un lien rouge et blanc en laine avec, aux extrémités, des plumes, des coquillages et des morceaux de bois sculptés. Il entoura les deux mains et posa la sienne dessus.

- Que les dieux bénissent votre union.

Des cris résonnèrent dans tout le campement. Yelgenyi se recula et retira le lien. Il le déposa dans la main de la jeune femme.

- Rayna, si tu acceptes cette union, tu dois attacher ce lien à ta cuisse avant que Yelgenyi te suive dans la tente, lui dit Solveig en souriant. Si tu ne le veux pas, alors jette-le au feu, mais si tu l’acceptes, vous serez unis dans ce monde ainsi que dans l’autre.

Rayna sentit tous les regards se tourner vers elle, un silence s’installa. Mal à l’aise, elle hésita.

- Maintenant ? Demanda-t-elle.

- Quand tu veux ! Lui répondit Solveig. Nous attendrons ta décision.

Rayna se sentit épiée de toute part. Elle finit par sourire, s’amusant de cette cérémonie qu’elle ne connaissait pas. Elle se leva et se dirigea vers la tente. Elle s’arrêta devant le feu et fixa du regard Yelgenyi. Elle ouvrit la main au-dessus des flammes, relâchant la cordelette, mais la rattrapa par le bout des doigts. Yelgenyi sentit son cœur battre très fort. Des holàs montèrent de toute part. Elle le reprit dans sa main et entra sous la tente.

Les tambours reprirent frénétiquement. Des chants éclatèrent dans tous les clans. Yelgenyi se leva et partit la rejoindre. Il retira ses bottes et posa son ceinturon sur le côté. Il se retourna pour saluer la foule qui l’acclamait. Les hommes trinquaient, criaient, chantaient et dansaient autour des feux. La fête battait son plein. Yelgenyi but une chope cul-sec et entra sous la tente.

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En réponse au défi

Le mariage.

Lancé par SachaDu05

Qui n'a jamais rêvé de voir ses personnages se marier après de grandes aventures ?

Dans ce défis, mettez en scène un personnage qui va demander en mariage celui ou celle dont il désire partager la vie. S'en suivra ensuite la cérémonie et qui, peut-être même des enfants ?

Pas de restrictions. On veut de l'amour ! Du sentimental ! De l'authentique !

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La mort dans les yeuxChapitre0 message

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