Vague de remords et de regrets.

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Il y a des jours avec, et des jours sans. Il y a des jours où l'on a envie, et d'autres pas. Du haut de mes dix-huit ans d'existence, je pensais avoir le temps. Le temps de partager des moments avec toi, le temps d'être avec toi, mais, surtout, le temps de te revoir. Ah le temps, ce sacré garnement. Il nous berce de l'illusion que nous pouvons prendre notre temps, quelle erreur ! Car une fois les actes passés, il n'y a plus aucun retour en arrière possible.

Alors le temps, laisse moi te dire à quel point tu m'as mise mal en point.

On ne se rend compte de ce qui est important qu'une fois que l'on a tout perdu. Le temps, qui nous semble si grand, si lent, nous fait perdre toute notion de la vie qui s'écoule. On se la coule douce, on ne profite pas de ce qui nous entoure, et des êtres présents. On se dit qu'on a le temps, on reporte au lendemain.

Ô douce procrastination quand tu nous tiens !

Finalement, est-ce la faute du temps, ou bien de la procrastination ? Ou bien est-ce les deux qui sont en tort ? Ou bien, tout simplement de ma faute, à moi ?

J'aurai voulu avoir un peu plus de temps, afin de rattraper mes erreurs passées.

Quand on est jeune, on ne se rend pas compte. On dit au revoir sans penser que ce pourrait être le dernier. On ne veut pas aller voir certaines personnes parfois, par fainéantise, sans penser qu'on ne les reverra peut-être pas. Si belle est l'innocence d'un enfant.

Peut-être devrions nous rester innocent ? Peut-être ne devrions nous pas avoir conscience de certaines choses qui se passent ?

C'est une fois la mort passée que l'on se prend une bonne claque dans la tête. On se rend compte de tout ce dont on est passés à côté. On se rend compte de tout ce que l'on aurait pu faire, de tout ce que l'on aurait pu dire. On se rend alors compte qu'on a raté énormément de choses, que l'on a pas profité.

Alors pardonne moi. Pardonne moi.

Pardonne moi ces "je t'aime" que je n'ai su dire, pardonne moi de ne pas t'avoir rendu visite plus souvent, pardonne moi toutes ces belles paroles que je ne t'ai pas dites. Pardonne moi d'avoir, parfois, été fainéante et de pas être venu te voir alors que je le pouvais. Pardonne moi. Pardonne moi. Pardonne moi.

Mes mots ne suffiront peut-être jamais pour t'exprimer tout ce que je ressens.

Désormais tu es ma petite étoile, ma bonne étoile. Alors je t'en pris, veille sur moi, veille sur nous.

Je ne cesserai jamais de penser à toi.

Je t'aime.

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