Je cherche un loup

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Je cherche un loup mais quand je croise tes yeux la forêt disparaît. Il est midi, les fruits sont mûrs. Des milliers de chiens jouent dans la prairie de tes yeux. J'étais parti en guerre et je trouve un champs. Maudis sois-je, qui ait trouvé des armes, moi qui glanaît à mains par peur d'abîmer le manche.

Je me suis laissé dire qu'il fallait tuer sur son passage, qu'on ne pouvait aimer que par décapitation. Je me suis laissé dire, laissé faire. Ma violence est passagère, clandestine, qu'on la jette à l'eau, qu'on la laisse aux requins, moi je n'ai rien demandé.

J'ai demandé...

J'ai demandé la force et j'ai perdu l'esprit. Simon a disparu, fondu jusqu'à l'os sous le poids d'une gapette de plomb. Tu étais parti forger un autre à ton image, capable de te défendre quand tu n'en étais pas capable. Tue-le, vole ses vêtements, mange sa chair. Habille-toi de lui pour les jours gris, mais reste nu toute ta vie. A poil: au fond c'est bien celà, le poil, dernier habit, le seul. Bof. Je ne sais plus.

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