Notes à une louve
J’ai la larme facile ce soir,
Seule à n’en plus pouvoir.
Les mots sont des rasoirs.
Je n’ai plus la force de résister.
Je laisse ma plume gratter
Ces petits bouts de papier.
J’ai trop de responsabilités
Et personne à qui me confier
En cette nuit de janvier.
Je n’ai aucune certitude, trop de doutes
Et le courage en déroute.
Si seulement tu étais restée…
J’ai l’esprit égaré
Dans les souvenirs déterrés
De ton être adoré.
Je n’ai pas le droit
De succomber à ce qui me foudroie.
Mais en mon sein aussi, quelque chose aboie.
J’ai le cœur qui lacère,
Des blessures profondes
Qui jamais ne se referment.
Je n’ai plus le contrôle
Les gonds de ma geôle
Se fissurent, exposent mes névroses.
J’ai les flammes éternelles
Qui pulsent dans mes veines.
Jalousie malsaine…
Mais je n’ai pas la bravoure
De me libérer, tout est sans retour.
Je suis faible, malade d’amour.
J’en ai trop à donner,
À toi qui ne saura jamais
Rien de ce terrible secret.
A.
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