La cicatrice du vide
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Un matin comme les autres et si différent.
5 h 00, la nuit, est fraîche et étoilée. Je porte la tasse de café encore tiède à mes lèvres.
La forêt, d’un noir épais, intense, est endormie. Les bruissements des brandes laissent deviner sa présence.
J’avance, pieds nus, dans la pénombre, vers les pas lourds qui résonnent sur la terre sableuse. Je devine l’animal qui m’observe. Il s’approche, frôle ma jambe. La paume de la main ouverte, je lui tends quelques morceaux de pomme. Mais la bête dédaigne l’offrande, s’écarte et s’éloigne d’un pas lent.
Je ferme les yeux, ressens une sensation de vide.
Paco, l’âne de mon fils, n’est plus de ce monde.
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