Traumas
Il m’avait un peu coincé.
Un peu brusquer.
C’est ce que je me dis maintenant, un peu, mais ce n’était pas un peu.
C’était beaucoup, beaucoup trop pour moi. Il était gentil, polis, et agréable à regarder, j’avais un copain et je n’allais pas le tromper car je l’aime, je voulais juste discuter. J’aime bien discuter, alors on à un peu bavasser, il m’a raccompagné, et dans l’angle d’une ruelle un peu sombre il m’a bousculé.
Il m’a plaqué contre le mur et il a essayé.
Il a essayé.
Je l’ai repoussé mais son poids pesait lourd sur mon petit corps de femme.
Il était à ce moment semblable à un géant de métal, froid et lourd, il m’écrasait. J’ai eu peur, j’ai crié, mais à quoi bon crier puisque personne ne vient en aide aux faibles.
Quand je me suis libéré de son emprise j’ai ramassé mes affaires et j’ai courus, j’étais pieds nus et encore maintenant j’ai mal. Des amis m’ont raccompagné, j’avais beaucoup pleuré, au point ou la petite couche de mascara que j’avais mise à disparus de mes yeux.
J’ai encore mal, à mes pieds, à mon cœur, à ma tête.
Ça tourne dans ma tête et je me demande si j’ai fait quelque chose de mal, mon copain m’a rassuré, m’a soutenu.
Tendre comme il est il m’a prise dans ses bras, j’ai mouillé sa chemise de mes pleurs, il voulait aller au combat, je ne sais pas si j’ai réussi à l’en dissuader, à quoi bon ?
Mes amis savent, ils me soutiennent, mais je me sens tellement sale.
Horriblement sale…
Après tout, se faire agresser n’est jamais de sa faute mais c’est toujours nous qui nous sentons en coupable.
Annotations
Versions